187 000 euros d'amende pour avoir fermé son restaurant un 14 juillet
Restaurateur
dans le centre commercial Grand Var près de Toulon, Patrick Brun doit
payer une amende considérable pour avoir fermé son établissement un jour
férié pendant l'été.
Le
gérant du restaurant Le Phénix à La Garde vient d'écoper d'une «
pénalité d'infraction de 10 euros par mètre carré et par tranche de cinq
minutes, facturée mensuellement », soit un total de 186 624 euros
compte tenu de la surface de 144 mètres carrés de son établissement.
Pour quelle raison ? Il avait décidé de baisser le rideau le 14 juillet
dans une zone commerciale ouverte au public en ce jour de fête
nationale. « C'est de la folie ! J'avais décidé de rester fermé car, un
14 juillet, les gens sont à la plage plutôt qu'aux courses. J'avais donc
choisi de laisser mes employés libres. En effet, l'an dernier, j'avais
ouvert à la même date et subi de grosses pertes, faute de clients »
justifie Patrick Brun.
Ouverture du centre le 14 juillet
La
direction du centre commercial Grand Var dont dépend Le Phénix assure
que « cette ouverture avait été votée à l'unanimité des commerçants
avant la saison. Et malheureusement, certains n'ont pas joué le jeu.
C'est pourquoi nous avons appliqué le règlement intérieur à la lettre.
Il fallait un électrochoc. D'ailleurs, les clients se sont plaints du
peu d'activité dans le centre pour un 14 juillet ».
Seize autre commerces ont également reçu la lettre de la direction, parmi lesquels un bureau de tabac de 55 mètres carrés (72 000 euros d'amende) et un marchand de vêtements en cuir (28 000 euros d'amende) « Hors de question de régler ça ! Ma boutique est toute petite et j'ai encore la liberté d'ouvrir ou pas, non ? » a-t-il fait savoir au Parisien.
« Les indépendants n'avaient qu'à suivre »
Pour
les petits commerçants pénalisés, le règlement qui a conduit à
l'ouverture ce jour-là a été dicté par le supermarché Carrefour de la
galerie marchande « Il fallait que tout le monde se mette au pas. Les
indépendants n'avaient qu'à suivre… ». Face à l'absurdité des montants,
les vendeurs indépendants veulent obtenir gain de cause et ont fait
appel à des avocats pour trouver une solution. La direction, quant à
elle se dit prête à mettre en place un forfait pour réduire le montant
des amendes.
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