mercredi 27 février 2013


Risque à tout moment de nouveaux tremblements de terre et de tsunamis en Haïti


(AHP) L'ingénieur/géologue Claude Preptit a évoqué mercredi le risque de tremblements de terre à n'importe quel moment en Haïti, qui pourraient être provoqués par les failles  de la presqu'ile du Sud et septentrionale. Alors que le président Michel Martelly a lancé parallèlement une exposition sur les risques sismiques Ces séismes pourraient atteindre respectivement des magnitudes de 7.2 et 7.7.

" La faille de la presqu'ile du Sud et la faille septentrionale accumulent des énergies qui peuvent être dégagées à n'importe  quel moment", a prévenu l'Ing Preptit.

Il a expliqué qu'Haiti fait partie des zones à risque sismique à travers le monde, parce que située sur une petite plaque appelée plaque caribéenne, entre les plaques de l'Amérique du Nord et du Sud.

"Ces  plaques bougent et se déplacent vers l'est à une vitesse de 2 centimètres par an, tandis que la plaque qui est au-dessus, celle  de l'Amérique du Nord, se déplace en direction opposée, et glisse sous la plaque caribéenne à une vitesse de 2 cms par an, a fait savoir Claude Preptit, soulignant que  ce mouvement de coulissage va provoquer une accumulation d'efforts sur 2 grandes lignes de faille: la première, celle qui traverse toute la presqu'île du  et qui fait 250 kms de long et la septentrionale qui passe en mer et  se trouve au large du Cap-Haïtien.

Ce sont, a-t-il rappelé, des failles qui ont eu à occasionner dans le passé des séismes dévastateurs.

Il a rappelé que la faille de la presqu'île du Sud a provoqué en 1701 un gros séisme dans la ville de Leogane qui a été détruite. Port-au-Prince a quant à elle été détruite en en 1751 puis, en 1770.

Pour la faille du Nord, elle a provoqué le tremblement de terre  qui a détruit le Cap-Haïtien en 1842 .

De même, a souligné l'ing Preptit, des tsunamis sont possibles en Haïti. Une carte montre les séismes et les tsunamis enregistrés dans le passé. Les zones de Fort-Liberté, Cap-Haitien, Port-de-Paix, Môle-Saint-Nicolas, Arcahaie, Port-au-Prince, Anse-à-Veau,  Jérémie, Anse-D'Ainault, les Cayes et Aquin ont eu à subir les effets de tsunamis.

240 ans après le séisme de juin 1770, Port-au-prince a été frappée en 2010  par un séisme de magnitude 7  dont l'épicentre a été localisé à 10kms de Léogane  et à quelques kms de la grande faille de Pétion-Ville et Tiburon. Un séisme dont le bilan est de plus de 300.000 morts,  3000 amputés 300.000 blessés, 105.000  residences détruites, 70 kms de routes principales endommagéeset  1.500.000 personnes affectees directement.

Les causes de ce désastre sont entre autres le non-respect des standards de construction résistant aux séismes, l'absence de règlementation pour la construction de bâtiments et de normes pour les matériaux de construction, manque de professionnalisme dans le secteur de la construction , niveau de sensibilisation de la population à la menace et au risque sismique très faible, manque de spécialistes locaux de haut niveau en sismologie, absence de préparation et de réponse au risque sismique et enfin absence d'un réseau national de surveillance sismique et de carte de micro-zonage sismique pour les principaux centres urbains.

L'Ing Preptit a rappelé que ce n'est pas tellement la faille de la presqu'île du Sud qui a provoqué le tremblement de terre du 12 janvier 2010 mais une faille inconnue qui se situe dans la zone de Léogâne.

Il a plaidé pour un programme national de réduction du risque sismique et de réduction des pertes en vies humaines, lors de catastrophes semblables à celle du 12 janvier.

L’ingénieur géologue Claude Preptit intervenait lors du lancement  par le président Michel Martelly d’une exposition de deux jours sur les risques sismiques en Haïti.
Le premier ministre Laurent Lamothe  a fait savoir à l'occasion  qu'Haïti n'est pas l'abri d'un nouveau désastre. Il a fait savoir que son gouvernement a adopté une feuille de route sur la réduction des risques sismiques dans le pays.
Une des priorités de l’équipe en place est de travailler au renforcement des capacités des institutions œuvrant dans le domaine de la réduction des risques sismiques.
Le chef du gouvernement fait savoir que les responsables sont déterminés à doter le pays d’infrastructures susceptibles  de mieux faire face aux désastres.

Pour sa part, le président Michel Martelly a réaffirmé sa volonté travailler à la protection de la population.

Il a  assuré que le gouvernement veille au respect des normes de construction et demandé aux différents secteurs de la vie nationale et aux partenaires internationaux de travailler en collaboration avec les autorités.

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