Député Arnel Bélizaire Pète les plombs au Parlement
Ce n'est qu'après quatre heures de discussions, jeudi, que les députés se sont rendus compte qu'ils étaient en train de voter un document qui n'était pas la loi sanctionnant le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme déjà votée au Sénat. Pour manifester son désaccord, le député Arnel Bélizaire a semé la panique en renversant plusieurs bureaux, mettant fin à une des rares tentatives des députés de voter une loi.
Selon un député membre du groupe majoritaire présidentiel, PSP, c'est l'incapacité du président de la Chambre des députés qui a soulevé le mécontentement du député Bélizaire et l'a poussé à agir avec violence pour stopper une dérive. « On a commencé à voter un document qui n'était pas la loi déjà votée par le Sénat alors que l'on devait voter dans les mêmes termes que les sénateurs », a-t-il confié au Nouvelliste tout en requérant l'anonymat pour éviter le courroux de son collègue-président.
« Ce n'est qu'après environ quatre heures de discussions que les honorables parlementaires ont constaté qu'ils faisaient fausse route », a-t-il dit. Notre source, député membre de PSP, a vivement critiqué le président de la Chambre des députés, qui, selon lui, n'était pas à la hauteur. « Personne ne savait ce qu'il y avait dans le document qu'on était en train de voter. La commission nous a aussi induits en erreur. Honte à nous ! Ce qui s'est passé est beaucoup plus grave que le comportement d'Arnel Bélizaire... », a-t-il déploré.
Encore une fois, le député Bélizaire n'a pas pu contenir ses émotions. Pour manifester son désaccord au vote de la loi sanctionnant le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, il ne s'est pas limité à élever la voix. Le parlementaire a violemment renversé plusieurs bureaux au cours de la séance.
Pour se défendre, le député Arnel Bélizaire a indiqué au journal que le pouvoir en place pourrait utiliser cette loi pour persécuter ses opposants politiques. Selon lui, le thème ''financement du terrorisme'' devrait être clairement défini. « Nous avons bloqué la séance pour forcer les députés à apporter des clarifications... », a-t-il affirmé.
Le député Vikens Dérilus, membre du bloc PRI, joint au téléphone par Le Nouvelliste, a désapprouvé le comportement de son collègue tout en fustigeant celui du président de la Chambre des députés. « On devrait voter dans les mêmes termes que le Sénat alors que le rapport était totalement différent de la loi en question », a-t-il déclaré.
Une fois l'erreur constatée, le député Tolbert Alexis a voulu reprendre le processus, mais le quorum était infirmé. Il n'avait d'autre choix que de renvoyer le vote pour une prochaine séance.
Dans une note publiée jeudi matin, le ministre de la Communication avait souligné que le 14 mars était une date butoir en ce qui concerne la loi sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme
Robenson Geffrard Source Le Nouvelliste
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