Russie: Poutine affirme que la crise ne durera pas plus de deux ans
Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse le 18 décembre 2014.
REUTERS/Maxim Zmeyev
Vladimir Poutine s'est
s'exprimé ce jeudi 18 décembre lors de sa conférence de presse annuelle
qui tombe en pleine tempête monétaire avec un rouble dévalorisé. Sur le
plan économique, Vladimir Poutine a montré un certain optimisme avec la
promesse d'une embellie dans les deux ans. Il a également évoqué le
conflit en Ukraine, les sanctions occidentales, et a eu recours à la
rhétorique de « l'impérialisme occidental » en dénonçant la création d'
un nouveau « mur » en Europe.
Avec notre correspondante à Moscou, Muriel PomponneDès l'ouverture de sa traditionnelle conférence de presse, Vladimir Poutine a abordé la question économique. Et le président russe a voulu commencé par des chiffres positifs. Il a donc evoqué le commerce exterieur ou le taux de chômage inférieur a 6 %.
Mais il a vite admis que c'est la fluctuation du rouble qui préoccupe les Russes. De facon indirecte, il a critiqué l'action de la Banque centrale qui n'a pas pris les mesures nécessaires à temps. Il a même cité, en la mettant en cause, Elvira Nabiouillina, gouverneure de la Banque centrale, tout en soulignant que le gouvernement avait aussi une part de responsabilité, car sans doute, l'économie russe n'a pas été assez diversifiée.
Le gouvernement est donc invité à p
rendre de nouvelles mesures, notamment pour mieux contrôler les prix de l'essence et ceux de l'agro-alimentaire. Vladimir Poutine a souligné que les réserves financières du pays de 419 milliards de dollars, lui permettent de remplir ses engagements sociaux, notamment le paiement des pensions et salaires. Mais il a annoncé qu'il y aurait bien une révision du budget, des coupures budgétaires et a affirmé que cela devrait prendre au moins deux ans avant de retrouver un niveau de croissance correcte.
Sur l'Ouest, rien de nouveau
Sur l'Ukraine, pas de changement de ton. Vladimir Poutine accuse les Occidentaux de créer un nouveau « mur » en Europe et de se comporter comme un « empire », qui veut faire « marcher au pas ses vassaux ».
EXTRAIT
Aujourd’hui nous voyons de nouveaux murs
s’ériger. Après la chute du Mur de Berlin, on nous avait dit qu’il n’y
aurait pas d’élargissement de l’Otan vers l’Est, mais cela s’est produit
à une vive allure. Il s'agit d'un mur virtuel, mais il commence déjà à
être construit. Le bouclier antimissile près de nos frontières, qu’est
ce que c’est ? Ce n'est pas un mur ? Vous comprenez, personne n’a
l’intention de s’arrêter. Et c’est là que réside le problème le plus
important des relations internationales aujourd’hui. Nos partenaires ont
décidé qu'ils étaient les vainqueurs, qu'ils étaient désormais un
empire et que les autres étaient des vassaux qu'il faut faire marcher au
pas.
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