Chaque week-end ou presque, le débat est relancé chez les amateurs de foot. Quel championnat est le meilleur, ou tout simplement le plus chouette à regarder ? La Premier League, avec son homogénéité, son intensité, son ambiance particulière et ses scénarios parfois fous, ou la Liga, avec les deux meilleurs joueurs du monde Messi et Cristiano Ronaldo, la qualité technique de toutes les équipes, la domination exceptionnelle dans les Coupes d’Europe ? Le but n’est évidemment pas de répondre à la question, mais de souligner que si la Liga possède depuis plusieurs années maintenant le duo Messi-Ronaldo et des stars comme Suarez, Neymar, Bale, Griezmann et d’autres, la Premier League va accueillir cette saison le plateau d’entraîneurs le plus incroyable depuis de nombreuses années.

Arsène Wenger et son exceptionnelle longévité à Arsenal, Mauricio Pochettino et son cycle séduisant démarré à Tottenham, Jürgen Klopp et sa folie à Liverpool, Antonio Conte et sa culture italienne à Chelsea, Claudio Ranieri et son immense réussite à Leicester, Pep Guardiola et son audace tactique à Manchester City et, enfin, le dernier arrivé José Mourinho et sa culture de la gagne transposée à Manchester United : le casting est phénoménal et promet déjà 14 rencontres d’anthologie à partir de la saison 2016-2017, avec en tête d’affiche le retour du duel Guardiola-Mourinho. Tous ces entraîneurs ont remporté des trophées, hormis Pochettino, dont la carrière d’entraîneur est encore jeune (mais qui n’était pas loin du titre de champion d’Angleterre cette saison). Antonio Conte a été triplement sacré avec la Juventus en Italie, Claudio Ranieri a conquis son premier titre de champion avec Leicester, Jürgen Klopp a connu cela avec le Borussia Dortmund à deux reprises, Arsène Wenger, même si cela remonte, a gagné trois Premier League et un titre de champion de France, Pep Guardiola est lui triple champion d’Espagne, triple champion d’Allemagne, et José Mourinho a lui accroché des titres de champion partout où il est passé (Portugal, Angleterre, Italie, Espagne).

Il ne pourra cette fois n’y avoir qu’un seul vainqueur et le trophée de champion 2016-2017 présentera encore plus de valeur au regard du CV des coaches présents sur les bancs de touche. Pour ces cadors, il y a du prestige à retirer d’une telle concurrence en cas de victoire. Mais pour 1 gagnant, il y aura 6 perdants, et ne parlons même pas de ceux qui échoueront à se qualifier pour la Ligue des Champions ! La réputation et l’avenir de certains d’entre eux à moyen terme pourront donc en prendre un coup au cours des prochains mois. Wenger pourra-t-il survivre à une nouvelle désillusion ? Klopp gardera-t-il le soutien inconditionnel des fans des Reds s’il est vite décroché en championnat ? Antonio Conte sera-t-il finalement considéré comme un spécialiste de la Serie A avant tout, s’il échoue à combattre pour le titre ? Guardiola et Mourinho perdront-ils des plumes à force de s’opposer ? Seul Claudio Ranieri n’a lui pas grand-chose à perdre (hormis son titre...), tant l’exploit réalisé cette saison lui confère un statut de héros à Leicester. Qui sortira vainqueur de cet immense combat des chefs ? Réponse dans un an !