Fifa: de nouvelles révélations ébranlent des politiques sud-africains
L'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, le 25 octobre 2010.
AFP/Ashraf Shazly
Le scandale de la Fifa n’en
finit pas d’éclabousser l’Afrique du Sud. Désormais, c’est l’ancien
président Thabo Mbeki et la présidente de la Commission de l’UA,
Nkosazana Dlamini-Zuma qui sont cités, selon la presse sud-africaine qui
publie de nouveaux documents. Le gouvernement sud-africain de l’époque a
autorisé le transfert d’argents entre l’Afrique du Sud et la Fifa. Un
transfert de dix millions de dollars que la justice américaine estime
être un pot-de-vin pour obtenir l’organisation du Mondial 2010.
Dans le quotidien Mail & Guardian,
un courrier de Danny Jordaan, le président de la Fédération
sud-africaine de football à la Fifa, datant de 2007. Jordaan confirme
que le gouvernement sud-africain a bien promis dix millions de dollars à un fonds de développement pour
la diaspora africaine dans les Caraïbes. Il cite la ministre des
Affaires étrangères de l’époque, Nkosazana Dlamini-Zuma. Elle propose
que la Fifa paye directement les dix millions de dollars à ce fonds de
développement et Jordaan suggère que la Fifa déduise cette somme de sa
contribution à l’organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud.
Pour la justice américaine,
il n’y a aucun doute : cette promesse d’argent à un fonds de
développement représente un pot-de-vin déguisé. Une accusation renforcée
par d’autres révélations de la presse et notamment des contacts
intenses entre les autorités sud-africaines et la Fifa les mois
précédents le choix du pays pour le Mondial 2010.
Jack Warner, l’ex-vice-président de la Fifa, que la justice
américaine accuse d’avoir empoché une partie de l’argent, était présent
par exemple à l’inauguration de Thabo Mbeki. C’était en avril 2004, soit
quelques semaines seulement avant le vote de la Fifa pour l’Afrique du
Sud. Autre exemple : selon le quotidien The Star, une rencontre a eu lieu à Zurich entre le président Thabo Mbeki, Jack Warner et l’Américain Chuck Blazer, la veille du vote de la Fifa.
Des révélations qui renforcent les suspicions de la justice américaine.
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