Le pape François veut davantage de souplesse dans le gouvernement de l'Eglise
Le pape François, devant les cardinaux et les hauts dignitaires de l'Eglise, place Saint-Pierre à Rome, le 19 mars 2013
REUTERS/Stefano Rellandini
La réforme de la Curie est sur les rails. Le 13 avril, un
mois jour pour jour après son élection, le pape François a annoncé la
création d’une commission de huit cardinaux. Cet organe consultatif doit
piloter la réflexion pour rendre le gouvernement de l’Eglise plus
souple et moins centralisé. Un véritable défi en ce début de
pontificat. Un chantier immense, que beaucoup appelaient de leurs vœux.
Avec notre correspondant au Vatican, Olivier Bonnel
Cette réforme de la Curie était particulièrement attendue. On sait que Benoît XVI s’est retiré en partie en raison du poids des « affaires », ces scandales qui l’ont touché directement, comme Vatileaks et que la Curie a été incapable d’endiguer pour le protéger. Cette Curie qui était devenue un obstacle pour le pape allemand, qui, par caractère avait fini par renoncer à toute réforme.
La période de pré-conclave a permis de mettre en lumière l’urgence de changer le gouvernement de l’Eglise. C’est ce que les cardinaux, venus du monde entier à Rome sont venus dire lors des congrégations générales, des cardinaux à la tête de diocèse où l’ont est parfois très éloigné des réalités administratives romaines. L’idée est aussi que le pape ne soit pas trop isolé, prisonnier de son palais apostolique romain. En 2007, Le cardinal belge Godfried Daneels, électeur aux deux derniers conclaves, se disait convaincu qu’il fallait rassembler autour du pape, un conseil composé de personnalités de l’Église provenant de différents pays, afin qu’il soit sûr de pouvoir mesurer la température de l’Église. Une idée de plus en plus partagée ces derniers temps.
La composition de cette commission cardinalice est déjà un premier indicateur des changements voulus par le pape.
Lla vraie nouveauté est là et porte déjà le sceau du pape François, qui a choisi des hommes de terrain, et dont l’expérience locale semble parfois à des années-lumière des arcanes du Vatican. Des réformateurs que le pape est allé chercher sur les 5 continents : Sont présents, un Chilien, un Indien, un allemand ou encore un Congolais. On y retrouve des figures, comme le cardinal Sean O’Malley de Boston, dont ont avait beaucoup parlé avant le conclave et qui n’a pas hésité à faire la transparence sur les scandales de pédophilie dans son diocèse. Le pape a également choisi, pour diriger ce groupe de réflexion le cardinal Oscar Maradiaga du Honduras, secrétaire général de la Caritas et apprécié des milieux réformiste. Exit donc les ténors de la Curie, souvent italiens, et qui pendant des années ont tissé des réseaux de pouvoir et d’allégeance. Seule concession, la présence de l’Italien Giuseppe Bertello ancien nonce au Mexique et qui est président du gouvernorat de la cité du Vatican. Un prélat jugé honnête et inflexible qui avait mis de l’ordre dans le scandale des Légionnaires du Christ, ce mouvement dont le fondateur était un pédophile.
Les chantiers prioritaires de cette rénovation
Les chantiers ne manquent pas et sont ambitieux. Concrètement, il s’agit d’abord de modifier la Constitution apostolique Pastor Bonus, promulgué en 1988 par Jean-Paul II et qui traite de l’architecture et du fonctionnement de la Curie romaine, un texte aujourd’hui obsolète. La tâche principale sera de diminuer le pouvoir de la toute-puissante secrétairerie d’état, qui depuis longtemps fait de l’ombre aux dicastères, qui sont en quelque sorte les ministères du Vatican. Il s’agit aussi de renouveler la collégialité, de faciliter le travail entre ces dicastères, jusqu’ici très autonomes, et de favoriser un lien plus direct entre le pape et les évêques. Reste à savoir bien sûr quelles seront les relations entre ces huit cardinaux et la Curie, où assurément certains ne se laisseront pas si facilement rogner les ailes. Le chantier sera long, c’est une certitude. La première réunion de ce groupe des « sages » est prévue du 1er au 3 octobre prochain.
Cette réforme de la Curie était particulièrement attendue. On sait que Benoît XVI s’est retiré en partie en raison du poids des « affaires », ces scandales qui l’ont touché directement, comme Vatileaks et que la Curie a été incapable d’endiguer pour le protéger. Cette Curie qui était devenue un obstacle pour le pape allemand, qui, par caractère avait fini par renoncer à toute réforme.
La période de pré-conclave a permis de mettre en lumière l’urgence de changer le gouvernement de l’Eglise. C’est ce que les cardinaux, venus du monde entier à Rome sont venus dire lors des congrégations générales, des cardinaux à la tête de diocèse où l’ont est parfois très éloigné des réalités administratives romaines. L’idée est aussi que le pape ne soit pas trop isolé, prisonnier de son palais apostolique romain. En 2007, Le cardinal belge Godfried Daneels, électeur aux deux derniers conclaves, se disait convaincu qu’il fallait rassembler autour du pape, un conseil composé de personnalités de l’Église provenant de différents pays, afin qu’il soit sûr de pouvoir mesurer la température de l’Église. Une idée de plus en plus partagée ces derniers temps.
La composition de cette commission cardinalice est déjà un premier indicateur des changements voulus par le pape.
Lla vraie nouveauté est là et porte déjà le sceau du pape François, qui a choisi des hommes de terrain, et dont l’expérience locale semble parfois à des années-lumière des arcanes du Vatican. Des réformateurs que le pape est allé chercher sur les 5 continents : Sont présents, un Chilien, un Indien, un allemand ou encore un Congolais. On y retrouve des figures, comme le cardinal Sean O’Malley de Boston, dont ont avait beaucoup parlé avant le conclave et qui n’a pas hésité à faire la transparence sur les scandales de pédophilie dans son diocèse. Le pape a également choisi, pour diriger ce groupe de réflexion le cardinal Oscar Maradiaga du Honduras, secrétaire général de la Caritas et apprécié des milieux réformiste. Exit donc les ténors de la Curie, souvent italiens, et qui pendant des années ont tissé des réseaux de pouvoir et d’allégeance. Seule concession, la présence de l’Italien Giuseppe Bertello ancien nonce au Mexique et qui est président du gouvernorat de la cité du Vatican. Un prélat jugé honnête et inflexible qui avait mis de l’ordre dans le scandale des Légionnaires du Christ, ce mouvement dont le fondateur était un pédophile.
Les chantiers prioritaires de cette rénovation
Les chantiers ne manquent pas et sont ambitieux. Concrètement, il s’agit d’abord de modifier la Constitution apostolique Pastor Bonus, promulgué en 1988 par Jean-Paul II et qui traite de l’architecture et du fonctionnement de la Curie romaine, un texte aujourd’hui obsolète. La tâche principale sera de diminuer le pouvoir de la toute-puissante secrétairerie d’état, qui depuis longtemps fait de l’ombre aux dicastères, qui sont en quelque sorte les ministères du Vatican. Il s’agit aussi de renouveler la collégialité, de faciliter le travail entre ces dicastères, jusqu’ici très autonomes, et de favoriser un lien plus direct entre le pape et les évêques. Reste à savoir bien sûr quelles seront les relations entre ces huit cardinaux et la Curie, où assurément certains ne se laisseront pas si facilement rogner les ailes. Le chantier sera long, c’est une certitude. La première réunion de ce groupe des « sages » est prévue du 1er au 3 octobre prochain.
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