Braquage 2.0: 45 millions de dollars volés aux banques par des hackers
Un réseau de pirates informatique a braqué près de 45 millions de dollars sur Internet.
Getty Images/ Patrick Strattner
« Haut les claviers, c’est un braquage ! » Les
braqueurs d’un nouveau genre n’ont pas eu besoin d’armes, d’explosifs ni
même de cagoules pour faire sauter la banque. Aux Etats-Unis, huit
personnes appartenant vraisemblablement à un réseau de pirates
informatiques ont été inculpées. Elles sont soupçonnées d’avoir
participé au cybercasse du siècle et d’avoir dérobé près de 45 millions
de dollars, environ 35 millions d’euros.
Pour s’emparer de cette somme rondelette, les pirates n’ont pas eu besoin d’entrer dans la banque puisque tout s’est déroulé sur internet. L’opération a eu lieu en deux temps visant deux banques au Moyen-Orient. Le 22 décembre 2012, c’est à la Rakabank basée aux Emirats arabes unis que les hackers s’en sont pris pour ensuite jeter leur dévolu sur la Bank of Muscat, basée à Oman, les 19 et 20 février 2013.
26 pays concernés par ce cybercasse
Une opération préparée depuis de longs mois, car avant d’attaquer les deux établissements bancaires, les pirates ont dû pénétrer leur système informatique. Ils se sont alors emparés d’un nombre conséquent de numéros de cartes bancaires prépayées. Ces cartes ne sont pas rattachées à un compte, mais permettent de retirer un certain plafond d’argent liquide à un distributeur. Les pirates ont alors craqué les codes de ces cartes et le jour J, des milliers de retraits ont eu lieu à travers le monde.
Dans plus d’une vingtaine de pays, les braqueurs ont effectué 4 500 débits lors de la première attaque et plus de 36 000 lors de la deuxième phase en février. Les vols se sont produits « en l’espace de quelques heures », a déclaré le bureau de la procureure de New York, Loretta Lynch, faisant état de la « précision chirurgicale » avec laquelle les pirates ont opéré et la « vitesse et la coordination de leurs opérations sur le terrain ».
Démantèlement de la cellule new-yorkaise
C’est d’ailleurs le bureau de la procureure de New York qui a révélé l’affaire après avoir démantelé l’une des cellules des hackers dans la « Grosse Pomme ». La cellule new-yorkaise aurait pour sa part retiré pas loin de 3 millions de dollars et effectué 3 000 retraits avant de déplacer les fonds sur un compte à Miami. L’argent aurait ensuite été blanchi en achetant des voitures et des montres de luxes.
Pour l'instant, huit personnes soupçonnées d’appartenir au réseau ont été inculpées aux Etats-Unis. Sept d’entre elles sont détenues par les forces de l’ordre. Quant à la huitième, la seule dont on connaisse l’identité -Alberto Yusi Lajud-Pena, surnommée « Prime » ou « Albertico »-, elle aurait été tuée le 27 avril dernier. L’enquête se poursuit pour démanteler le reste du réseau en partenariat avec une quinzaine d’autres pays.
Augmentation de la cybercriminalité
Si le piratage de comptes bancaires en ligne n’est pas une nouveauté, c’est la première fois qu’un braquage de cette ampleur a lieu sur internet. Le Net reste encore très vulnérable pour tout ce qui concerne la fraude bancaire. A titre d’exemple, on estime qu’en France, en 2011, près de 600 000 ménages ont été victimes d’un délit bancaire, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
Cela représente une augmentation « très significative » par rapport à l’année 2010. Dans le monde, les coûts induits directement par la cybercriminalité, ciblant majoritairement encore les particuliers, s’élèvent à 110 milliards de dollars (87,5 milliards d’euros) sur 2012, selon une étude de la Norton Cybercrime Report.
Pour s’emparer de cette somme rondelette, les pirates n’ont pas eu besoin d’entrer dans la banque puisque tout s’est déroulé sur internet. L’opération a eu lieu en deux temps visant deux banques au Moyen-Orient. Le 22 décembre 2012, c’est à la Rakabank basée aux Emirats arabes unis que les hackers s’en sont pris pour ensuite jeter leur dévolu sur la Bank of Muscat, basée à Oman, les 19 et 20 février 2013.
26 pays concernés par ce cybercasse
Une opération préparée depuis de longs mois, car avant d’attaquer les deux établissements bancaires, les pirates ont dû pénétrer leur système informatique. Ils se sont alors emparés d’un nombre conséquent de numéros de cartes bancaires prépayées. Ces cartes ne sont pas rattachées à un compte, mais permettent de retirer un certain plafond d’argent liquide à un distributeur. Les pirates ont alors craqué les codes de ces cartes et le jour J, des milliers de retraits ont eu lieu à travers le monde.
Dans plus d’une vingtaine de pays, les braqueurs ont effectué 4 500 débits lors de la première attaque et plus de 36 000 lors de la deuxième phase en février. Les vols se sont produits « en l’espace de quelques heures », a déclaré le bureau de la procureure de New York, Loretta Lynch, faisant état de la « précision chirurgicale » avec laquelle les pirates ont opéré et la « vitesse et la coordination de leurs opérations sur le terrain ».
Démantèlement de la cellule new-yorkaise
C’est d’ailleurs le bureau de la procureure de New York qui a révélé l’affaire après avoir démantelé l’une des cellules des hackers dans la « Grosse Pomme ». La cellule new-yorkaise aurait pour sa part retiré pas loin de 3 millions de dollars et effectué 3 000 retraits avant de déplacer les fonds sur un compte à Miami. L’argent aurait ensuite été blanchi en achetant des voitures et des montres de luxes.
Pour l'instant, huit personnes soupçonnées d’appartenir au réseau ont été inculpées aux Etats-Unis. Sept d’entre elles sont détenues par les forces de l’ordre. Quant à la huitième, la seule dont on connaisse l’identité -Alberto Yusi Lajud-Pena, surnommée « Prime » ou « Albertico »-, elle aurait été tuée le 27 avril dernier. L’enquête se poursuit pour démanteler le reste du réseau en partenariat avec une quinzaine d’autres pays.
Augmentation de la cybercriminalité
Si le piratage de comptes bancaires en ligne n’est pas une nouveauté, c’est la première fois qu’un braquage de cette ampleur a lieu sur internet. Le Net reste encore très vulnérable pour tout ce qui concerne la fraude bancaire. A titre d’exemple, on estime qu’en France, en 2011, près de 600 000 ménages ont été victimes d’un délit bancaire, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
Cela représente une augmentation « très significative » par rapport à l’année 2010. Dans le monde, les coûts induits directement par la cybercriminalité, ciblant majoritairement encore les particuliers, s’élèvent à 110 milliards de dollars (87,5 milliards d’euros) sur 2012, selon une étude de la Norton Cybercrime Report.
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