jeudi 31 octobre 2013

Cartes à l’appui, le Washington post nous rappelle que la vraie carte de l’Afrique ne se trouve pas dans nos manuels scolaires

Cartes à l’appui, le Washington post nous rappelle que la vraie carte de l’Afrique ne se trouve pas dans nos manuels scolaires

La vraie carte de l'Afrique ne se trouve pas dans nos manuels scolaires
Afin que nul ne l´ignore plus.

 
La carte géographique officielle du monde est celle réalisée en 1569 selon la projection dite de Mercator (du nom de son auteur, le Belge Gerardus Mercator), est une carte fausse. Lorsqu’il a fallu trancher pour utiliser par exemple la carte géographique de Gall ou celle de Peter plus proche de la réalité, et corrigeant les erreurs de Mercator, le gouvernement américain a choisi la carte erronée et pour cause : c’est celle qui fait la part belle à l’Occident et endommage les pays non occidentaux, comme l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Asie. Sur les cartes officielles utilisées partout dans le monde y compris en Afrique, voici quelques exemples de malignités :
 
Le Groenland apparait plus grand que l’Afrique alors que cette dernière est 15 fois plus grande dans la réalité.
Le Cameroun semble avoir la même grandeur que la Suisse alors qu’en réalité, le Cameroun est 11,5 fois plus grand que la Suisse qui avec ses 41.277 km2 n’atteint pas la dimension de l’une des 10 provinces du Cameroun (475.000 km2)
La Finlande et tous les pays scandinaves semblent plus grands que l’Inde alors qu’en réalité, l’Inde avec ses 3.287.263 km² (2,3% des terres émergées) est 10 fois plus grande que la Finlande avec ses 338.424 km2 (0,23% des terres émergées)
L’Allemagne semble le double du Mozambique, alors que dans la réalité, l’Allemagne avec ses 357.114 km² est moins de la moitié du Mozambique qui a 801.590 km2
La Belgique semble plus grande que le Sénégal. Mais en réalité, le Sénégal avec ses 196.722 km² est presque 6 fois et demi supérieur à la Belgique qui n’a que 30.528 km².
 
La France semble avoir la même dimension que le Mali. Pourtant, dans la réalité, avec ses 1.241.238 km², le Mali a une superficie double de celle de la France qui n’en compte que 640.294 km².
 
L’Europe semble plus grande que la Chine alors qu’en réalité, avec ses 9.596.961 km2 la Chine est presque le double de toute l’Europe d’est en ouest et représente 6,4% des terres.
 
L’Afrique est un très grand continent, avec ses 30.418.873 km², représentant les 6% de la terre et 20,3% des terres émergées. Alors que les 46 pays de l’Europe totalisent une superficie de 5.917.619 km², c’est-à-dire que l’Europe entière, du Portugal à l’Ukraine est 4,4 fois plus petite que l’Afrique. Pourtant, dans l’imaginaire collectif, les Africains sont convaincus d’être 10 fois plus petits que l’Europe, de disposer moins d’espace vital que les Européens, ce qui n’est pas vrai du tout, comme nous venons de le voir. Voilà pourquoi en plus d’un climat très favorable, c’est à l’Afrique de nourrir l’Europe et d’en tirer un profit conséquent et non l’inverse.
 

Most maps use the “Mercator projection.” That’s good if you’re sailing somewhere. It’s bad if you’re trying to figure out how big, say, Africa is. On the Mercator projection, Africa looks to be about the same size as Greenland. In fact, it’s 14 times larger. (There was a great West Wing subplot about this.) Ezra Klein
Most maps use the “Mercator projection.” That’s good if you’re sailing somewhere. It’s bad if you’re trying to figure out how big, say, Africa is. On the Mercator projection, Africa looks to be about the same size as Greenland. In fact, it’s 14 times larger. (There was a great West Wing subplot about this.)
Ezra Klein

 
 
CONSEQUENCES POUR L’AFRIQUE
 
Grâce à cette carte à première vue anodine, l’Europe a réussi à installer dans la tête des africains une acceptation de leur supposée supériorité. L’enfant africain qui regarde une carte géographique sur laquelle l’Europe est au dessus et l’Afrique en dessous, intériorise l’infériorité africaine vis-à-vis de l’Europe. Parce qu’il est naturel que l’instinct de cet enfant le pousse à comprendre que l’aspiration d’une personne c’est de grandir et grandir veut dire partir du bas vers le haut, grandir veut dire quitter la marche sur les 4 pattes pour se mettre debout, grandir veut aussi dire, partir de ce Sud prétendument pauvre, démuni, meurtri en bas vers le nord en haut, symbole de réussite et du bien-être.
 
Pour défendre un continent, il faut l’aimer et pour aimer l’Afrique, il faut avoir la capacité intellectuelle de mettre comme priorité la déconstruction du conditionnement mental dans lequel presque toute la population se trouve.
 
Lorsque j’étais étudiant en Italie, en 1987, j’avais réalisé un test avec mes camarades italiens. J’avais pris une carte du monde que j’avais retournée et réinscrit les noms des pays à l’endroit, sur la carte renversée. Tous m’ont dit que ce n’était pas normal et quand je leur faisais remarquer que la terre était ronde, presque tous sans réfléchir me répondaient que “mais l’Afrique ne peut pas être au dessus de l’Europe” et lorsque je demandais “pourquoi ?” la réponse était tout aussi surprenante “parce que l’Afrique est plus pauvre”. Ce qui veut dire que pour un jeune européen, avoir une carte du monde où l’Europe est placée au-dessus de l’Afrique est une confirmation de sa conviction profonde selon laquelle, la forte Europe ne peut que dominer la pauvre Afrique et donc avoir son trophée même sur la carte géographique et être mise en haut et l’Afrique en dessous.
 
Quelques années plus tard, lorsque j’ai créé ma première entreprise en République Populaire de Chine, en 1998, j’ai fait une découverte qui, à première vue, n’avait rien de spécial, mais à force d’y penser m’a été tout aussi bouleversante. Et c’est que la carte géographique que nous utilisions n’avait rien à voir avec celle utilisée en Europe. Elle avait été revisitée avec la Chine au centre du globe terrestre et tout le reste autour, de simples satellites. Et lorsque j’ai tenté de demander à mes collaborateurs chinois s’ils ne croyaient pas que cette carte était un peu bizarre, ils m’ont candidement répondu que c’est le contraire qui aurait été bizarre parce que selon eux, la Chine était au centre du globe terrestre, à équidistance de l’Afrique et l’Europe à gauche et les deux Amériques à droite. J’ai passé 10 ans en terre chinoise pour comprendre que ma prétendue bizarrerie de la carte géographique montrait l’importance des symboles, même les plus insignifiants, dans la construction mentale de la fierté d’un peuple. Donner la fierté à un peuple n’est pas le résultat d’un simple slogan répété plusieurs fois, mais un sérieux travail de géostratégie pour comprendre en quoi nous sommes le souffre-douleur d’un autre peuple et en quoi nous sommes le paravent du bonheur et de la fierté d’un autre peuple. Ensuite nous devons prendre les décisions qui s’imposent pour, d’abord, démonter le pessimisme que l’autre nous a imprimé, avant même de mettre sur pied les mécanismes devant porter à la noblesse tout un peuple. La pédagogie de cette déconstruction peut se révéler salutaire dans la prise de conscience effective, dès lors que les bénéficiaires sont associés à tous les niveaux du démontage, parce que convaincus du bien fondé de leur naïveté.
 
 
QUELLES LEÇONS POUR L’AFRIQUE ?
 
Il y a 25 ans que j’ai adopté Giordano Bruno, philosophe de la renaissance italienne, comme mon maître à penser. Ses écrits m’ont permis de grandir intellectuellement, son courage d’assumer ses actes m’a convaincu d’oser aller contre la vague, pour faire accéder l’Afrique à un lendemain juste ; sa persévérance à transmettre ses connaissances contre vents et marrées m’a insufflé l’audace morale d’affronter la compromission de la médiocrité généralisée pour communiquer aux jeunes les facettes cachées d’un monde construit sur le mensonge. Pour accéder à la connaissance au XVème siècle, il fallait se faire prêtre. Bruno l’a fait. Mais dans sa chambre d’étudiant, d’emblée, il enlève toutes les images de saints, recevant les foudres de l’administration ecclésiastique. Il fait pire : il conteste la virginité de Marie, il fustige la Sainte Trinité, base doctrinale de l’Eglise catholique. Ce qui n’empêchera pas qu’il soit ordonné prêtre en 1573 . Il fait alors semblant d’être un dominicain modèle, mais parallèlement, il se cultive, il lit tout, surtout les textes interdits par l’Eglise, il retient beaucoup. Pour arriver à sa lucidité dans la critique, il a rencontré un homme qui l’a aussi façonné, Giordano Crispo, son maître en métaphysique, à qui, il rendra un hommage exceptionnel : il va se défaire de son prénom chrétien de Filippo pour adopter définitivement celui son maître Crispo, devenant ainsi Giordano Bruno et non plus Filippo Bruno. A la lecture de sa sentence, d’être brûlé vif sur le bûcher, il va déclarer : « Vous éprouvez sans doute plus de crainte à rendre cette sentence que moi à la recevoir ». En effet, un autre italien qui a 36 ans au moment des faits prendra le flambeau de la rébellion scientifique et intellectuelle : Galilée, à partir des travaux de Bruno, osant soutenir que la Terre tourne autour du Soleil et non l’inverse. « Et pourtant elle tourne » dira-t-il à sa condamnation à vie à 70 ans en 1633 .
 
Au XXIème siècle, l’Afrique se trouve dans la même situation idéologique de l’Europe du XVIème siècle. Le système dominant a fait de l’Afrique une victime désignée. Et la propagande distillée contre l’Afrique prend des chemins insoupçonnables. La renaissance africaine viendra des Bruno, de beaucoup de Bruno, capables de se former et se cultiver à outrance, hors des sentiers tracés par le système dominant et sans limite pour avoir enfin l’intelligence d’entrer en dissidence, d’entrer en rébellion culturelle et indiquer la vraie voie du progrès humain en Afrique et non ce cirque permanent de la mesquinerie intellectuelle et de l’insuffisance morale.
 
Lorsqu’en Afrique, dans toute l’Afrique sans aucune exception, des enseignants transmettent aux jeunes les informations fausses d’une carte géographique faite sur mesure pour empêcher l’émergence d’une fierté africaine et sud-américaine, ils commettent une faute grave sur le plan de l’éthique avant même de l’être sur le plan historique.
 
Lorsqu’un enseignant dit à ses élèves et étudiants que l’Afrique est un continent pauvre alors même qu’il sait que ce n’est pas vrai en absolu, il participe à transmettre le virus de la destruction de la fierté africaine, en faisant le jeu d’aider d’autres peuples endettés, très endettés à continuer à revigorer leur population en s’autoproclamant pays riches, pays développés, pays démocratiques etc… alors que tous ces mots sont tout aussi relatifs qu’ insignifiants.
 
Jean-Paul Pougala
 
N.B : Des accords très positifs ont été conclus avec des Ministères de l’éducation de certains pays africains pour introduire dès septembre 2012 prochain dans les écoles primaires et secondaires de ces pays, une carte du monde de la projection de Gall-Peters et retournée pour donner au continent africain la place qu’il mérite même dans une discipline en apparence anodine comme la géographie. Pour les autres, elle sera très probablement livrée avec le Tome 2 de ce Manuel de Géstratégie africaine.
 

mercredi 30 octobre 2013

Le Real et Ronaldo répondent aux moqueries et à la préférence de Blatter pour Messi...


Par Nicolas Lagavardan
Sepp Blatter s'est laissé aller à quelques confidences au sujet de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Des propos qui n'ont pas plu du tout à l'attaquant du Real Madrid et à son club qui n'ont pas mis longtemps à réagir...
Le Real et Ronaldo répondent aux moqueries et à la préférence de Blatter pour Messi...
C. Ronaldo n'a pas apprécié les propos de S. Blatter
A l'heure où la liste des joueurs nommés pour le FIFA Ballon d'Or 2013 a été dévoilée, le président de la FIFA Sepp Blatter a cru bon de dire tout le bien qu'il pensait de Lionel Messi et de titiller Cristiano Ronaldo vendredi dernier, lors d'une conférence donnée à l'université d'Oxford.
Blatter commet une maladresse
«Messi et Ronaldo sont deux joueurs exceptionnels, mais avec des styles différents. Messi est un bon garçon. Tous les pères et mères aimeraient l'avoir à la maison. C'est un homme bien. C'est pourquoi il est très populaire et a toujours beaucoup de votes. En plus, il joue très bien et marque beaucoup de buts. L'autre est comme un commandant sur le terrain» , a lancé le Suisse.
«L'un dépense plus que l'autre chez le coiffeur mais je ne peux pas dire qui est le meilleur. Je les apprécie tous les deux mais je préfère Messi» , a ajouté Blatter. Si le président de la FIFA n'a pas de bulletin de vote, ses propos sont plutôt malvenus, à quelques semaines de l'attribution du prochain Ballon d'Or qui appartient désormais à l'instance internationale...
Le Real et Ronaldo reprennent Blatter de volée
Il fallait s'y attendre, ces propos n'ont pas plu du tout au Real et à son président Florentino Perez qui a demandé des excuses au président de la FIFA. «Je sais que notre président a envoyé une lettre à la FIFA pour demander des excuses suite à ce manque de respect envers un joueur très sérieux et professionnel» , a indiqué l'entraîneur merengue Carlo Ancelotti.
Ils n'ont pas plus non plus au principal intéressé. «Cette vidéo montre clairement le respect et la considération que la FIFA me porte, ainsi qu'à mon club et mon pays. Beaucoup de choses s'expliquent maintenant» , a lancé Ronaldo sur son compte Facebook. «Je souhaite à M. Blatter une saine et longue vie, en espérant qu'il puisse profiter, comme il le mérite, de la réussite de ses équipes et ses joueurs préférés» , a-t-il ajouté. Une réponse classe mais des insinuations à peine voilées sur la probité du Suisse...
Blatter envoie une lettre au Real
Face aux vives réactions des Madrilènes, Blatter a adressé une lettre de réponse au club espagnol avec pour ambition de calmer le jeu. «Le président de la Fifa a confirmé dans des lettres envoyées au Real Madrid et à la Fédération portugaise de football que Cristiano Ronaldo est un joueur exceptionnel, comme il l'avait déjà mentionné à l'université d'Oxford et à diverses autres occasions» , a indiqué l'instance internationale du football. Affaire classée ?
Que vous inspirent les propos de Blatter sur Ronaldo, et ceux de Ronaldo sur Blatter ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire»...

mardi 29 octobre 2013

Justice-Diffamation: Laurent Salvador Lamothe sort vainqueur d’un procès contre Haïti Observateur…

Justice-Diffamation: Laurent Salvador Lamothe sort vainqueur d’un procès contre Haïti Observateur…

Les citoyens Laurent Salvador Lamothe et Patrice Baker sortent vainqueur d’un procès contre le journal en ligne Haïti Observateur…
Ils ont atteint leurs objectifs qui visaient à rétablir la vérité et édifier l’opinion publique, ont-ils affirmé au terme de la mediation, tenue le 28 Octobre 2013.
Les citoyens Laurent Salvador Lamothe et Patrice Baker ont eu gain de cause de Haïti Observateur dans le cadre de la plainte en diffamation qu’ils ont portée contre ce journal. Selon l’accord trouvé au cours de la médiation qui s’est tenue en Floride entre les avocats des deux parties, Léo Joseph doit rétablir la vérité en publiant les déclarations de Michael Charles prouvant que le journal avait menti et porté préjudice aux citoyens Lamothe et Baker. Aussi, Directe Infos repasse-t-il cette affaire en revue afin de permettre à ces lecteurs de mieux comprendre la situation.
Selon les dépositions des citoyens Jehan Colimon et Michael Charles de la compagnie North citadel par devant le tribunal du « Southern District of Florida », toutes les informations contenues dans l’article « […] La Haïtel en vente pour 25 millions$ » publié par Léo Joseph, en date du 15 août 2012 dans les colonnes de l’hebdomadaire Haïti observateur, sont totalement fausses. Jehan Colimon et Michael Charles ont été cités comme témoins suite à une plainte de Laurent Lamothe et Patrice Baker contre l’hebdomadaire « Haïti Observateur » et Léo Joseph.
« Au cours d’une conversation téléphonique que j’ai eue avec Léo Joseph le jour même de la parution de l’article « […] La Haïtel en vente pour 25 millions$ », sorti dans le numéro du 15 au 22 août 2012 de l’hebdomadaire « Haïti observateur », je me rappelle lui avoir signifié que les informations qu’il détient de Franck Ciné dans le cadre de l’affaire de la Haïtel sont toutes fausses et discréditent Haïti Observateur», a déclaré le témoin à décharge Jehan Colimon par devant le tribunal du « Southern District of Florida » dans le cadre d’une plainte déposée par le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe contre Haïti Observateur et Léo Joseph, auteur de l’article diffamatoire « […] La Haïtel en vente pour 25 millions$ ».
Citant Léo Joseph, le témoin à décharge, Jehan Colimon, a révélé (par devant le tribunal du Southern District of Florida), le 30 septembre écoulé, que le journaliste Léo Joseph lui avait froidement répondu : « […] Vous devez me comprendre. Depuis la création de la Haïtel, Franck Ciné nous a toujours accordé des publicités. Quand nous avions eu des déboires financiers, il nous a toujours soutenus ».
Et, a également déclaré M. Colimon lors de ses dépositions sous serment : « Je me suis donc rappelé que, dans le courant de l’année 2008, quelque temps avant la publication de cet article, $ 20 mille dollars USD ont graduellement été versés sur un compte personnel de Léo Joseph ».
Alors, avoue M. Colimon : « Dépendamment de cette réponse, j’avais compris que Léo Joseph savait pertinemment que les informations fournies par Franck Ciné étaient fausses mais qu’il les a quand même publiées en guise de retour d’ascenseur a Franck Ciné pour les supports qu’il avait donnés à Haïti Observateur pendant les années de crise financière de l’hebdomadaire».
L’article « […] La Haïtel en vente pour 25 millions$ » de Léo Joseph, accuse le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe et son ancien associé Patrice Baker d’avoir voulu vendre la Haïtel à la Compagnie Nord Citadel pour $ 25 millions de dollars, soit bien en-dessous de sa valeur réelle estimé à $ 80 millions de dollars, selon les propres expertises de Léo Joseph.
Aussi, l’article a-t-il mentionné que le Premier ministre, supporté par le Président de la République et quelques parlementaires influents, avaient fait pression sur le citoyen Michael Charles, Gérant de la Compagnie Nord Citadel basée à New York, pour que ce dernier fasse un dépôt fiduciaire de $ 10 millions U.S sur un compte privé en Haïti. Toujours d’après Léo Joseph, le Premier ministre cumulait les combines en vue de s’octroyer « la part du lion » de la vente clandestine de la Haïtel.
Dans ce même article avait avancé que c’est le Consul général d’Haïti à New York, M. Charles Forbin, qui avait servi d’intermédiaire entre MM Lamothe, Baker et Michael Charles de Nord Citadel. Or, par devant le tribunal du « Southern District of Florida », le citoyen Michael Charles, Gérant de la Compagnie Nord Citadel a déclaré n’avoir jamais « rencontré ni parlé avec le Premier ministre Laurent Lamothe de sa vie ».
Par ailleurs, a poursuivi Michael Charles : « au cours de l’année 2011, j’avais appris par un communiqué officiel qu’une compagnie haïtienne de Télécommunications dénommée « Haïti télécommunication internationale S.A, commue sous le nom commercial de Haïtel, sera mise aux enchères en Haïti. […] C’est alors que j’ai alors décidé de contacter le Consulat haïtien à New York pour de plus amples informations sur cette opportunité d’affaires. J’ai aussitôt constaté que le Consul général n’en savait pas plus que moi.
Le citoyen Michael Charles a affirmé, par devant le tribunal du Southern District of Florida, qu’il était lié par respect du secret professionnel car, a-t-il confié, « Plusieurs rencontres se sont déroulés entre Franck Ciné et moi. Soit le 3 juillet 2012, nous avons signé un protocole d’accord d’après lequel toutes les informations concernant le dossier de la Haïtel devraient restées confidentielles ».
Par conséquent, M. Charles a catégoriquement démenti qu’il ait jamais dit quoique ce soit à quiconque concernant les négociations relatives à la mise en vente de la Haïtel et, a-t-il formellement déclaré que l’article de Léo Joseph sorti dans le numéro du 15 au 22 août 2013 de l’hebdomadaire sis à New York « Haïti Observateur» n’est qu’un ramassis d’élucubrations et de mensonges.

L’addiction au téléphone portable, un phénomène planétaire

L’addiction au téléphone portable, un phénomène planétaire

A Bangkok, en mars 2013.
A Bangkok, en mars 2013.
AFP PHOTO/ Nicolas ASFOURI

Par RFI
5,1 milliards de Terriens possèdent au moins un téléphone portable. Si ce développement exponentiel a révolutionné les communications à l’échelle mondiale, il a aussi un impact sur les comportements individuels. Parmi les effets délétères pointés par plusieurs enquêtes : les phénomènes d’addiction aux smartphones qui prennent de l’ampleur.

Il y a des chiffres qui parlent. Et des comparaisons qui permettent d’en saisir, un peu, l’ampleur. Actuellement, sur les 6,8 milliards de Terriens, 5,1 milliards possèdent au moins un téléphone portable. C’est plus que de personnes qui possèdent une brosse à dents... Au-delà de l’aspect ludique de la comparaison des chiffres, la généralisation de l’utilisation des téléphones portables, et notamment des smartphones, a profondément bouleversé les comportements sociaux.
L’étude mise en images et en ligne par Hight Tech Web (à visionner ci-dessous) nous apprend ainsi que 60% des utilisateurs de téléphone portable dorment avec leur terminal, et que 15% d’entre eux auraient même interrompu des ébats amoureux pour répondre au téléphone.
Les Anglo-Saxons ont même forgé un néologisme pour qualifier les comportements asociaux liés à l’usage des téléphones intelligents : le « phubbing » (contraction de « phone » et « snubbing », pour « snober », en français). Le site stopphubbing, sur un mode humoristique, traque et dénonce ces atteintes aux bonnes manières numériques.
A (RE)LIRE : Ne soyez pas snob avec votre téléphone !
La crainte d’effets potentiels sur la santé inquiète et donne lieu à de virulents débats. Il y a également un autre risque, pointé par plusieurs chercheurs : l’addiction. De la même manière que la pratique extensive des jeux vidéo peut être considérée comme une forme d'addiction, les effets de la dépendance au téléphone portable sur les utilisateurs les plus jeunes inquiètent.
Comportements addictifs
« Les symptômes caractéristiques de la dépendance sont les suivants : utilisation excessive, qui se manifeste à la fois par un coût économique important et de nombreux messages et appels ; problèmes avec les parents, du fait de l’utilisation excessive ; interférence avec les autres activités, scolaires ou personnelles ; une montée progressive du temps d’utilisation du téléphone mobile pour obtenir un même niveau de satisfaction, ainsi que le besoin exprimé de remplacer l’appareil par le nouveau modèle apparu sur le marché ; le besoin d’utiliser un téléphone mobile fréquemment, ainsi qu’une altération émotionnelle lorsque cette utilisation est entravée », liste Mariano Choliz, psychologue spécialiste des addictions, dans un rapport sur les addictions publié en 2010.
« La disponibilité continue des individus, dans l’espace et dans le temps, a des conséquences sur l’addiction, le stress, les troubles du sommeil et la dépression notamment », lit-on également au détour du rapport Radiofréquences et santé, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, publié ce mois-ci.
Cette densification de la communication numérique a aussi pour effet de réduire les compétences sociales plus basiques des utilisateurs « accrochés ». Setsuko Tamura, professeur de psychologie appliqué à l’université de Tokyo Seitoku, observe ainsi que « les étudiants d’aujourd’hui sont très mauvais à lire les expressions faciales ». Pour le chercheur, cité par le Wall Street Journal, lorsque l’on passe plus de temps à envoyer des SMS à des gens au lieu de leur parler, « vous ne pouvez pas apprendre à lire le langage non verbal ».

Lavaud Nouvel " Ingénieur du Son " de KLASS


Lavaud Nouvel "Ingénieur du Son" de KLASS

vendredi 25 octobre 2013


iPad Air






iPad Air
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Académie française

Dany Laferrière pourrait être admis à l'Académie française

Le Journal de Montréal

Dany Laferrière
Photo Archives / Agence QMI
Dany Laferrière
L'Académie française a annoncé jeudi la candidature de l'écrivain canadien né en Haïti Dany Laferrière au fauteuil de l'auteur d'origine argentine Hector Bianciotti, décédé en 2012.
C'est le 12 décembre prochain que nous saurons s'il succédera à Biancotti. Arthur Pauly et Jean-Claude sont les autres candidats pressentis.
Le fauteuil numéro a jadis été occupé par Alexandre Dumas fils et Montesquieu, notamment.

mercredi 23 octobre 2013

Apple dévoile l'iPad Air, son nouvel OS sera gratuit

Apple dévoile l'iPad Air, son nouvel OS sera gratuit



SAN FRANCISCO (Reuters) - Apple a dévoilé lundi une nouvelle tablette, l'iPad Air, plus léger et plus fin que les précédentes versions et annoncé que son nouveau système d'exploitation Mavericks OS serait proposé gratuitement à ses utilisateurs.
Lors d'une "keynote", le directeur général du groupe technologique américain Tim Cook a également indiqué que sa suite bureautique iWork, qui concurrence "Office" de Microsoft, serait elle aussi gratuite.
"Nous sommes en train de bouleverser l'industrie, mais ce n'est pas pour ça que nous faisons cela", a-t-il déclaré devant des journalistes et des spécialistes du secteur réunis à San Francisco.
"Nous voulons que nos utilisateurs aient nos derniers logiciels."
D'après Tim Cook, quelque 170 millions d'iPad ont été vendus depuis le lancement en 2010.
Cette stratégie, espère Apple, devra lui permettre de séduire une clientèle d'entreprise qui se tournait plus volontiers vers les tablettes Surface de Microsoft capables de faire fonctionner des logiciels tels que Word ou Excel.
APPLE VISE MICROSOFT
"Sur le marché de la tablette PC, ils pensent que Microsoft est une menace plus grande encore que le système Android", a souligné Carolina Milanesi, analyste du cabinet Gartner. "L'iPad Air sera en concurrence avec le Surface Pro, pas avec une tablette Android de seconde zone."
Le nouvel iPad Air est environ 20% plus fin que la dernière génération avec un prix d'entrée de 499 dollars (362 euros) aux Etats-Unis. En France, il sera disponible le 1er novembre avec un prix de départ de 489 euros, selon le site internet d'Apple.
Apple a également dévoilé un nouvel iPad mini équipé d'un écran Retina, disponible courant novembre, et une nouvelle gamme de Mac qui seront commercialisés pour les fêtes de fin d'année.
Avec cette nouvelle offensive sur le front des tablettes, la marque à la pomme entend reprendre la main dans un secteur où elle est confrontée à une concurrence de plus en plus vive de Microsoft, Nokia et Amazon qui occupent des parts de marché de plus en plus importantes.
Si Apple parvient à limiter les attaques de ses concurrents, c'est essentiellement grâce à une offre bien supérieure en termes d'applications, disent des analystes qui pense que son salut viendra de sa capacité à offrir du contenu.
Les annonces faites mardi par Apple ont eu une incidence limitée sur son titre, l'action terminant en baisse de 0,28% à 519 dollars.
Nicolas Delame pour le service français

La Jamaïque et Usain Bolt, privés de Jeux Olympiques 2016 ?

Après les affaires de dopages qui ont touché la sélection jamaïcaine ces derniers mois, l'Agence Mondiale Antidopage a décidé de se pencher de très près sur la question. Pourtant la Jamaïque ne semble pas tout à fait prête à recevoir une visite d'inspection et risque d'être exclue des prochains grands événements mondiaux.
La condamnation d'Asafa Powell, ancien détenteur du record du monde du 100m, et de Veronica Campbell, championne olympique du 200m a semé le trouble sur l'agence anti-dopage jamaïcaine. Quelques semaines après les championnats du monde d'athlétisme, qui ont eu lieu en août dernier, l'AMA, Agence Mondiale Antidopage, est entré en contact avec les autorités jamaïcaines pour organiser au plus vite une visite de l'île.
Fausse invitation
Le président de l'AMA a annoncé avoir été invité par Portia Simpson Miller, Premier Ministre jamaïcain, à venir inspecter l'autorité anti-dopage locale, la Jadco, pour comprendre ce qu'il se passe vraiment au pays du sprint. Remise en question à plusieurs reprises, la Jadco n'a, par exemple, pas exécuté de contrôle hors compétition dans les cinq mois qui ont précédé les Jeux Olympiques de Londres. Une donnée hallucinante quand on connait le niveau du sprint jamaïcain et l'importance du dopage dans l'athlétisme mondial.
L'invitation des Jamaïcains est, dans le fond, une bonne nouvelle. Mais quelque chose pose problème. Alors que l'AMA voudrait éclaircir la situation dans les plus brefs délais, la Jadco annonce que la fameuse visite ne pourra avoir lieu avant l'année prochaine. Le président de l'AMA, John Fahey, s'est déclaré très remonté après cette fausse invitation à la transparence: "Suggérer à l'AMA qu'ils ne sont pas prêts à nous rencontrer pour parler de leur problème avant l'année prochaine n'est pas satisfaisant. C'est totalement inacceptable pour moi et nous allons agir d'une manière appropriée dans un laps de temps approprié."
Pas de Usain Bolt à Rio ? 
Les sanctions pourraient être plutôt graves pour la (...) lire la suite sur Gentside Sport ...

T-Vice perd quatre musiciens: Reynaldo Martino parle de complot...

T-Vice perd quatre musiciens: Reynaldo Martino parle de complot...



21 ans après sa fondation, T-Vice réputé être une institution, un groupe discipliné, fait face à une situation difficile. Certains parlent de crise au sein de Vice2K.


En moins d'un mois, quatre musiciens sont partis. Deux d'entre eux, Gérald Kébreau, bassiste et Ricot Amazan dit Ti Tanbou ont quitté pour des raisons personnelles et deux autres, Eddy Viau (Ti Eddy), gongiste et Sonson, batteur, ont été remerciés pour des raisons différentes.

Au cours d'une interview exclusive qu'il nous a accordée ce mardi 22 octobre 2013, le maestro de T-Vice, Reynaldo Martino annonce officiellement que trois de ces quatre musiciens sont déjà remplacés. Felder Antoine, transfuge de Disip remplace Gérald Kébreau à la basse. Marvens Bastien, ancien de Karizma, âgé de 21 ans, un vrai petit Richie, très talentueux remplace Sonson à la batterie, Don Deal Junior, ancien gongiste de Beljazz prend la place de Ti Eddy comme gongiste.

Quant au tambourineur, en dépit du fait que Titi (Nu-Look) joue avec eux, ils sont à la recherche d'un remplaçant de Ricot Amazan dont le nom sera communiqué prochainement.

Secoué par ces pertes affilées, le frère de Roberto Martino parle carrément d'un complot visant à déstabiliser T-Vice. « Tout marchait très bien pour tout le monde. D'un coup, quatre à cinq musiciens nous font des exigences, essaient de nous affronter, pensant que nous allons nous courber à toutes leurs demandes. Je ne pense pas que cela nous dérangerait. T-Vice fondé en 1992 par Roberto et moi qui avons tracé une ligne disciplinaire pour l'orchestre. Nous respectons tout le monde mais, dès qu'on ne respecte pas cette ligne, on va vous remplacer. Une fois que j'indique aux nouveaux musiciens ce qu'ils doivent faire, ce sera toujours le même T-Vice, la même musique. Voilà pourquoi je parle de complot. Ce n'est pas une question d'argent qui est à la base du départ de ces musiciens. D'ailleurs, ils ne peuvent même pas dire la raison de leur démission du groupe. Certains voudraient aller former leur propre formation musicale, d'autres voudraient avoir le même cachet que Roberto et moi. Ce qui ne sera jamais possible. Ils peuvent aller ailleurs, nous leur souhaitons bonne chance. Si leur complot visait à  une augmentation de salaire, ils n'ont pas réussi », a longuement expliqué Reynaldo Martino.

Le maestro rassure les fans: tant que Roberto Martino et lui respirent, T-Vice continuera d'exister. Il annonce des dispositions en vue de consolider le groupe et de donner un exemple dans le HMI. Des contrats ont été signés avec de nouveaux musiciens en présence d'avocats afin d'éviter qu'ils ne quittent l'orchestre sans prévenir. Sinon, ils seront obligés de dédommager le groupe.

En ce qui à trait aux gens qui disent que l'album « Resan » de T-Vice n'a pas atterri, Reynaldo Martino estime que c'est de la méchanceté et de la mauvaise propagande orchestrée par ces gens qui sont pour la plupart des musiciens et des promoteurs. Les gens réagissent favorablement aux musiques au cours des prestations, toujours d'après le maestro.

Reynaldo Martino profite aussi pour annoncer que dans deux semaines, deux nouvelles vidéos de T-Vice, « M'anvi gate'w » avec Roberto Martino et « Ma chérie, je t'aime » avec Olivier Duret seront sur  toutes les chaînes de télé et sur le net.

Ticket Mag 

mardi 22 octobre 2013

Lamborghini Veneno Roadster, la nouvelle voiture la plus chère du monde


Lamborghini Veneno Roadster, la nouvelle voiture la plus chère du monde

par Maxime Barbier

Lamborghini Veneno Roadster, la voiture la plus chère du monde
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Les premières photos étaient sorties début mars 2013. Le taureau de combat à 4 roues de chez Lamborghini fait encore parler de lui ! Pour célébrer ses 50 ans, Lamborghini a décidé de lancer le modèle “Veneno” qui tire son nom d’un des taureaux de combat les plus agressifs qui soient. Initialement prévu à uniquement 3 exemplaires dans le monde, ce modèle”roadster”  de Lamborghini sera produit à seulement 9 exemplaires dans le monde.

Ne vous excitez pas trop, le prix est de 4,5 millions de dollars ! Les performances sont toujours au rendez-vous avec le 0-100 km/h en 2,9 secondes et une vitesse pointe à 350 km/h…
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lundi 21 octobre 2013

Anba Macaya : une épopée spéléo en Haïti, à suivre sur Futura-Sciences

Anba Macaya : une épopée spéléo en Haïti, à suivre sur Futura-Sciences

Durant six semaines, l'équipe de l'expédition intitulée « Anba Macaya, verticales souterraines », va explorer un réseau inconnu de grottes et de rivières souterraines en Haïti. L'enjeu est géologique, géographique, économique et humain, dans une région peu explorée, riche d'une forêt primaire d'altitude. Menés par Olivier Testa, les spéléologues tenteront d'atteindre le point le plus profond de la Caraïbe, de cartographier ce réseau dont on ignore tout... et de raconter leurs aventures et découvertes aux lecteurs de Futura-Sciences. Épisode pilote du feuilleton : on plante le décor.

Les yeux de Marie-Jeanne : un endroit célèbre de la grotte du même nom qui se trouve près de Port-à-Piment, au sud du massif de Macaya, lieu de l'expédition. Dans ce sous-sol karstique, l'eau a creusé un labyrinthe, à peu près inexploré, de galeries, de grottes et de rivières souterraines. © Jean-François Fabriol

Ils sont 7, âgés de 28 à 63 ans, à se préparer à descendre sous terre tous les jours pour cartographier jusqu’à son plus profond un petit coin de la Terre encore très mal connu. Il se trouve en Haïti, à l’extrémité ouest de l’île Hispaniola, sur le haut plateau de Formon. Là, dans ce qui est devenu le parc Macaya, au cœur du massif et au pied du pic éponymes, se trouve l’une des dernières forêts primaires du pays.
« Elle est préservée parce qu’elle se trouve en altitude et qu'elle est protégée par une situation géographique difficile », nous explique Olivier Testa, responsable de l’exploration spéléologique. Nos lecteurs le connaissent pour nous avoir fait découvrir les grottes sacrées de l’Ouest Cameroun ainsi… que des crocodiles orange.
Le massif Macaya, où a lieu l'expédition, se trouve sur la pointe ouest de l'île Hispaniola, en Haïti. L'équipe s'est installée sur le plateau Formon, entre 1.000 et 1.500 m d'altitude et cherchera des puits verticaux pour accéder au réseau de grottes et de galeries. Les noms visibles ici (cliquer sur l'image pour mieux les lire) ne sont pas mentionnés par Google Earth et ont été ajoutés par l'équipe.
Le massif Macaya, où a lieu l'expédition, se trouve sur la pointe ouest de l'île Hispaniola, en Haïti. L'équipe s'est installée sur le plateau Formon, entre 1.000 et 1.500 m d'altitude et cherchera des puits verticaux pour accéder au réseau de grottes et de galeries. Les noms visibles ici (cliquer sur l'image pour mieux les lire) ne sont pas mentionnés par Google Earth et ont été ajoutés par l'équipe. © Expédition Anba Macaya, verticales souterraines, Google Earth

Vers le record de profondeur de la Caraïbe ?

L’expédition débutera ce 21 septembre et s’achèvera 6 semaines plus tard, le 1er novembre. L’équipe espère bien que ce temps lui suffira pour démêler l’écheveau de galeries et de grottes qui, à coup sûr, traverse ce massif calcaire. Le nom de l’expédition, Anba Macaya, signifie d’ailleurs « dans les profondeurs de Macaya » en haïtien. Les spéléologues comptent même atteindre le point le plus profond de la Caraïbe, au-delà de mille mètres de profondeur sous la surface du sol. L’idée est de tenter d’accéder par l'intérieur du massif à la résurgence de ces eaux, repérée sur des images satellite.
L’équipe de spéléologues partira du plateau Formon et y cartographiera les puits d’accès vers le réseau souterrain, mais recherchera également les entrées sur le flanc du plateau, pour des accès horizontaux. Si le titre de l’expédition se termine par « verticales souterraines », c’est cependant parce que l’essentiel du travail se fera dans les puits. « Ce sera une expédition sportive, commente Olivier Testa. Nous amenons un kilomètre de cordes pour pénétrer par les grands puits. Les entrées horizontales, nous ne les atteindrons qu’ensuite. »
L’équipe presque au complet dans la grotte Favot, lors d’un entraînement dans le Vercors, en juin 2013. Debout derrière (de gauche à droite), Matthieu Thomas et Marie-Pierre Lalaude-Labayle ; accroupis (de gauche à droite), Stéphanie Jagou, Pascal Orchampt et Olivier Testa. Manquent Anne-Sophie Brieuc et Jean-François Fabriol.
L’équipe presque au complet dans la grotte Favot, lors d’un entraînement dans le Vercors, en juin 2013. Debout derrière (de gauche à droite), Matthieu Thomas et Marie-Pierre Lalaude-Labayle ; accroupis (de gauche à droite), Stéphanie Jagou, Pascal Orchampt et Olivier Testa. Manquent Anne-Sophie Brieuc et Jean-François Fabriol. © Olivier Testa

Trouver le chemin de l'eau en Haïti

En plus de cet objectif géologique, l’expédition a d’autres buts. La responsable à l’initiative de l’expédition, Marie-Pierre Lalaude-Labayle, n’est d’ailleurs pas spéléologue mais spécialiste en ingénierie de l’eau. La question de l’eau est en effet l'une des préoccupations majeures pour cette région, dans laquelle les habitants voient les pluies s'infiltrer dans le sol sans créer de rivières.
Il s’agit aussi de valoriser cette belle région, dans un pays qui a beaucoup souffert et qui a vu le tourisme s’écrouler en raison de l'instabilité politique d’Haïti. « C’est un milieu karstique dans lequel se trouvent de nombreuses grottes, explique Olivier Testa. Quelques-unes sont déjà gérées par le ministère du Tourisme et commencent à être connues. »
Coulée de calcite et gours (les blocs de concrétions) dans la grotte Marie-Louise Boumba en Haïti, en février 2013.
Coulée de calcite et gours (les blocs de concrétions) dans la grotte Marie-Louise Boumba en Haïti, en février 2013. © Jean-François Fabriol

Au cœur d'une île mal connue

« Il s’agit pour nous de réaliser un inventaire de ces ressources et de ces possibilités. C’est vraiment un territoire méconnu et nous ne savons pas exactement ce que nous allons trouver. Il est bien possible, par exemple, que nos découvertes intéressent les paléontologues, car il arrive que des animaux tombent dans ces trous, au fond desquels on remarque souvent des squelettes. Il peut aussi y avoir des objets faits de main d’Homme et jetés là. »
L'ingénieur spéléologue rappelle que l’histoire précolombienne de l’île est encore peu précise. Après l’arrivée de Christophe Colomb, les indiens Taïnos ont été exterminés. Et bien avant, quand ils se sont installés sur Hispaniola, ces Indiens avaient décimé les grands animaux et, peut-être, les populations humaines qui s’y trouvaient déjà et dont on sait peu de choses.
C’est cette expédition géologique et humaine, aux aspects multiples, que Futura-Sciences vous invite à suivre dans les prochaines semaines. Les membres de l’équipe nous expliqueront leur progression, leurs découvertes et leur vie entre ciel et terre.

vendredi 18 octobre 2013

Xiaomi, un ersatz populaire d’Apple en Chine?

Xiaomi, un ersatz populaire d’Apple en Chine?

Il ressemble à iPhone, il semble aussi performant qu'un iPhone, mais ce n'est pas un iPhone. C'est un Xiaomi.
 
Il ressemble à iPhone, il semble aussi performant qu'un iPhone, mais ce n'est pas un iPhone. C'est un Xiaomi.
@Xiaomi.com

Par Thomas Bourdeau
D’un statut de fabricant, la Chine s’installe maintenant comme concepteur, voire repreneur. Les nouvelles firmes chinoises, fortes du plus grand marché intérieur au monde, pourraient très bien détrôner les marques traditionnelles de la téléphonie mobile. Elle s’appelle Xiaomi et voudrait concurrencer Apple ou bien Lenovo et souhaiterait racheter BlackBerry…

Une performance commerciale cette semaine a mis en avant la suprématie chinoise dans le secteur des smartphones. « 100 000 Xiaomi MI3s ont été vendus en 1 minute et 26 secondes ! » c’est ce qui a été claironné sur le compte Twitter de la marque Xiaomi. On connaît la force du marché chinois mais ce tout nouvel acteur dans le secteur des smartphones haut de gamme fait une entrée en force. Xiaomi se dit chaomi. Xiaomi, c’est un peu la nouvelle Chine qui ne se contente plus de fabriquer les produits, mais s’attache à les penser. Et le fondateur de Xiaomi, Lei Jun, à grand renfort de sous-pull noir souhaite devenir le Steve Jobs (le fondateur d'Apple) chinois.
Xiaomi vend toute sa production par Internet
Lei Jun a démarré sa carrière chez Kingsoft, mais il est en parallèle à l’origine du réseau social YY, maintenant coté au Nasdaq. Lei Jun a aussi vendu à Amazon la compagnie Joyo.com pour 75 millions de dollars. Le premier smartphone Xiaomi est sorti en 2011, il s’agissait du Mi-1. Les stocks ont été écoulés en deux jour, car pour réduire les coûts Xiaomi vend toute sa production par Internet (pas de distribution, ni d’intermédiaires).
Xiaomi est proche du désir de ses clients
Récemment Xiaomi a recruté un ancien de chez Google, Hugo Barra, qui attend beaucoup de ce fabricant. Dorénavant, on peut même parler de Mi-fans, pour tout ces accros à leur Xiaomi qui attendent, chaque vendredi, l’update hebdomadaire de leur smartphone. Car Xiaomi est proche du désir de ses clients. Sur CNN, Lei Jun a ainsi péroré : « Apple se fiche de ce que pense les utilisateurs. Ils imaginent ce que les utilisateurs veulent. » Mais quelle est donc sa réponse ? « La priorité de Xiaomi n’est pas le profit, ni la part de marché. On se concentre sur les produits qui feront hurler de joie les consommateurs. »
Le chinois Lenovo repreneur potentiel de Blackberry ?
La société Xiaomi vend aussi des télévisions et Hugo Barra a laissé entendre qu’ils souhaitaient s’ouvrir à de nouveaux marchés. Bientôt l’Europe ? L’Afrique ? On le voit, le marché des téléphones portables redessine ses frontières. Nokia s’est vendu au géant Microsoft et Blackberry en affichant des résultats calamiteux se retrouve en situation de rachat. Un repreneur potentiel serait d’ailleurs chinois selon le Wall Street Journal : le géant de l’électronique Lenovo. Cette firme envisagerait de déposer une contre-offre pour reprendre la totalité du capital du fabricant canadien de smartphones Blackberry. Si le rachat par Lenovo se réalisait, cela constituerait l’une des plus importantes et des plus notables acquisitions d’une société occidentale par un groupe chinois, est-il souligné.
Et Xiaomi n’est donc pas la seule entreprise chinoise à prendre ses marques sur le marché. Ils sont nombreux les fabricants chinois à bénéficier du marché porteur des nouvelles technologies. Meizu, Zopo, iOcean, Umi, Jiayu, Neo… sont connus par la première population au monde (plus d’un milliard de consommateurs). Le seront-ils bientôt par le reste du monde ?

La guerre secrète du Mossad contre les armes de destruction massive en Syrie

La guerre secrète du Mossad contre les armes de destruction massive en Syrie

«Les Israéliens sont les yeux et les oreilles, parfois exclusivement, parfois de façon complémentaire, selon ce que le renseignement américain est capable, ou incapable, de récolter lui-même.» Un ancien chef du renseignement militaire israélien.

Damas, février 2013. REUTERS/Goran Tomasevic


L'AUTEUR


Le 20 août 2012, Barack Obama déclarait que toute utilisation ou transfert de ses armes chimiques par Bachar el-Assad équivaudrait, selon les Etats-Unis, à franchir une ligne rouge. L’idée étant que cela entraînerait une intervention américaine en Syrie. Dans l’esprit de certains responsables, au ministère des Affaires étrangères israélien, si Obama avait tracé cette ligne, c’est qu’il imaginait qu’elle ne serait jamais franchie. Et s’il avait émis cette hypothèse, c’était en partie grâce aux évaluations transmises par les services de renseignements israéliens, qui mènent depuis plusieurs décennies une campagne clandestine destinée à priver Assad de ses armes les plus meurtrières –et apparaissent comme les principaux partenaires des Etats-Unis dans la collecte d’informations sur aux régimes moyen-orientaux.
Selon deux anciens hauts responsables du renseignement militaire avec qui je me suis entretenu, les agences de renseignement israéliennes considéraient à l’époque qu’Assad n’utiliserait pas d’armes de destruction massive (ADM) et qu’il conserverait son arsenal d’armes chimiques comme atout dans sa manche lors d’une éventuelle une négociation en vue d’obtenir l’asile politique pour lui, sa femme et ses proches. Israël se trompait.
Le 10 mars 2013, les renseignements israéliens apprennent de leurs sources l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien. L’information est confirmée par recoupement, notamment par des interceptions des fréquences radio de l’armée syrienne, et le repérage par les satellites de surveillance de mouvements autour d’un bunker dont on sait qu’il abrite un dépôt d’armes chimiques.
Israël partage ses informations avec les Etats-Unis, mais Washington se refuse à admettre leur véracité. Pour les Israéliens, il est clair que les Américains y voient une patate chaude dont le président n’est pas d’humeur à se saisir. Sans bien saisir les importantes répercussions politiques de la divulgation de ces informations (à moins que ce ne fût à dessein, pour faire pression sur Washington), le général de brigade Itai Brun, chef de l’Aman, le département de recherche du renseignement militaire israélien, lors d’un discours prononcé le 23 avril à Tel-Aviv devant l’Institut pour les recherches sur la sécurité nationale, déclare sans équivoque que le gouvernement syrien a fait usage d’armes chimiques contre sa population.
Des paroles qui ont irrité et embarrassé l’administration américaine.
Pendant quelques jours, Washington bredouille et exige des clarifications d’Israël. Au bout du compte, suivant un rapport soumis aux Nations unies par le Royaume-Uni et la France, l’administration Obama doit reconnaître que l’information est en fait exacte. Depuis, pour éviter ce genre d’incidents, les officiers de l’Aman sont interdits de conférences en public.

Israël et les Etats-Unis, des partenaires de longue date

Quoi qu’il en soit, la collaboration entre Israël et les Etats-Unis dans le domaine du renseignement n’en a pas souffert, et Israël continue de partager avec les Etats-Unis les nombreuses informations dont elle dispose au sujet de la Syrie. Des rapports rendus publics indiquent qu’Israël a fourni à la CIA «des renseignements provenant de l’intérieur d’une unité spéciale d’élite de l’armée syrienne ayant la responsabilité de l’arsenal chimique de M. Assad» comme l’écrit le Wall Street Journal, après l’attaque massive au gaz sarin du 21 août dans la banlieue de Damas.
«Nous avons une connaissance très approfondie de ce qui se passe en Syrie et une capacité dans la collecte de renseignements sur place très développée. Les Israéliens sont les yeux et les oreilles, parfois exclusivement, parfois de façon complémentaire, selon ce que le renseignement américain est capable, ou incapable, de récolter lui-même», me déclarait ce 19 septembre le Major General Uri Sagi, ancien chef du renseignement militaire israélien. Bien que la menace d’une attaque américaine sur la Syrie –et d’une possible contre-attaque syrienne sur Israël– se soit pour l’heure apaisée, les efforts israélo-américains en vue d’infiltrer le régime Assad se poursuivent.
Ce qui suit est un récit de ces efforts.
Les espions américains et israéliens sont des partenaires de longue date. «Les renseignements collectés par nos soins, notamment par l’Unité 8200 [le service d’écoutes israélien] ont toujours été très précieux pour la NSA [l’agence de sécurité nationale des Etats-Unis] et d’autres agences de renseignements américaines», remarque Sagi. Un mémorandum top secret rendu public en septembre par The Guardian montre que la NSA fournit à l’Unité 8200 des interceptions sans filtrage préalable. Mais le partenariat n’a pas toujours été aussi fructueux. A l’époque de la Guerre du Golfe, par exemple, en 1990 et 1991, «il faut admettre qu’en ce qui concerne l’Irak, Américains et Israéliens disposaient de peu d’informations à partager», confirme Sagi.
A l’époque, les efforts conjoints visant à espionner le programme d’armes de destructions massives syrien n’étaient guère plus performants.

L'histoire du bateau parti de Corée du Nord

En mars 1990, le Premier ministre nord-coréen visite Damas, et les deux Etats signent un accord secret de coopération militaire et technologique qui comprend principalement la fourniture à la Syrie de missiles Scud C et des lanceurs correspondants. Début février 1991, le premier chargement, quelque 30 missiles, est expédié au port syrien de Lattaquié. La NSA, comme l’apprendront plus tard les renseignements israéliens, était au courant, mais Washington s’était abstenu d’en informer Tel Aviv, de peur que les Israéliens ne tentent d’intercepter le chargement, et ne déclenchent une énième bagarre dans la région.
Israël, toutefois, disposait de ses propres sources. Le Mossad –l’agence de renseignement nationale– gardait un œil sur le bateau. Les agents de la division Césarée du Mossad, qui sont entraînés à l’infiltration dans les pays arabes, attendaient au Maroc le bateau, qui, parti de Corée du Nord, avait fait escale dans un certain nombre de ports africains sur le chemin de la Méditerranée et de Latakia. Deux agents du Mossad, camouflés en touristes, réussissent à plonger sous le navire pour y installer un transpondeur de forte puissance. Un chasseur F-15 israélien doit larguer un missile qui, guidé par le signal émis depuis le navire, le réduira en miette. Au bout du compte, toutefois, le Premier ministre israélien Yitzhak Shamir décide d’annuler l’opération, de peur de déclencher une conflagration majeure au Moyen-Orient, la guerre du Golfe étant en cours.
Rétrospectivement, deux anciens responsables du renseignement israélien avec qui j’ai parlé début septembre –l’un du Mossad, l’autre de l’Aman– m’ont confié leurs regrets concernant la décision de Shamir.
«Si nous avions pu établir clairement à l’époque que nous n’autoriserions pas la Syrie à poursuivre le développement de missiles vecteurs d’ADM, nous ne serions pas aujourd’hui sous la menace d’un arsenal énorme de missiles à même de frapper n’importe quel endroit en Israël avec des agents chimiques.»
Longtemps, Israël a considéré la Syrie comme son principal ennemi. Concentrant une énorme armée à sa frontière nord-est, elle avait participé à quatre sanglantes guerres avec l’Etat juif (en 1948, 1967, 1973 et 1982). «Pendant bien des années, jusqu’à ce qu’éclate la guerre civile, les Syriens étaient la dernière armée constituant une menace sérieuse pour Israël. En conséquence, d’énormes ressources en termes de renseignement ont été consacrées dans cette direction», confie Sagi, qui fut à la tête des renseignements militaires israéliens de 1991 à 1995 et comme conseiller spécial pour le renseignement auprès du chef d’état-major des Forces de défenses israéliennes de 2006 à 2010.
L’agence de renseignement israélienne, le Mossad, a recruté de façon continue des agents au sein de l’armée et du gouvernement syrien, et infiltré ses propres agents sous de fausses identités en Syrie afin d’y mener diverses missions. Parallèlement, les renseignements militaires israéliens collectaient des informations sur les systèmes de défense syriens.
Au fil des années, les Syriens ont réussi à attraper quelques-uns de ces espions. L’une des affaires les plus connues est le cas d’Eli Cohen, qui fut envoyé en Syrie au début des années 1960 sous l’identité d’un marchand syrien revenu au pays très riche après des années passées en Amérique du Sud. Cohen avait noué des contacts étroits avec de hauts responsables syriens de l’armée et du renseignement.
Au cours de folles soirées organisées dans son luxueux appartement, en face du quartier général des armées de Damas, il leur avait soutiré de nombreux secrets d’Etat. L’officier traitant de Cohen au Mossad, Gedaliah Khalaf, m’a raconté la façon dont Cohen lui transmettait chaque jour les toutes dernières informations, y compris quelques commérages, en provenance directe du premier échelon du gouvernement syrien, à l’aide d’un émetteur en morse caché dans son appartement.

L'origine des fameux missiles syriens qui nous intéressent aujourd'hui

David Kimche, officier du Mossad puis directeur adjoint de l’organisation, raconte la façon dont le Mossad faisait passer à la CIA certaines des informations obtenues par Cohen et d’autres sources. «Nous voulions prouver aux renseignements américains que nous étions une carte importante au Moyen-Orient, capable de récupérer des renseignements hors d’atteinte pour eux», raconte Kimche dans un entretien de 2002. «Je pensais que nous pourrions être le relais des agences de renseignement des Etats-Unis en Afrique et en Asie», confie Isser Harel, qui fut le deuxième directeur du Mossad, dans un entretien de 2001.
Dans ce contexte, l’Unité 8200 a joué un rôle crucial, par l’interception des communications ennemies. Elle emploie des milliers de soldats à écouter les messages, décrypter les codes et traduire, traiter et analyser le matériel recueilli. Au cours de la Guerre des Six jours, en 1967, Israël obtient une victoire éclair et décisive sur la Syrie et l’Egypte grâce, en grande partie, aux renseignements de haute qualité fournis par l’Unité 8200 et d’autres branches du renseignement.
A cette occasion, Israël révèle également pour la première fois le savoir-faire de l’Unité 8200. Le président syrien Hafez el-Assad et le président égyptien Gamal Abdel Nasser, qui perdaient la guerre et avaient perdu leurs aviations au cours des premières heures de celle-ci, mentaient au roi Hussein de Jordanie sur la réalité de la situation dans le but de le convaincre de prendre part aux combats. L’Unité 8200 avait intercepté la conversation et Israël, afin d’embarrasser un peu plus les pays arabes, décida de la rendre publique.
Lors de la guerre d’octobre 1973, la Syrie lance une attaque surprise sur Israël, mais n’arrive cependant pas à remporter la victoire. En dépit de la généreuse assistance de l’Union soviétique, sous la forme d’avions de combat et de systèmes anti-aériens, les avions syriens échouent à pénétrer l’espace aérien israélien ou à s’assurer la domination dans les airs.
Après cette guerre, l’Union soviétique accepte de fournir à la Syrie quelques dizaines de missiles sol-sol du type Scud B, d’une portée de 300 kilomètres. Ce fut le début de la commande de missiles syrien, aujourd’hui partie prenante dans la lutte contre les rebelles dans la guerre civile qui fait rage dans le pays.
La guerre de 1973 a une autre conséquence: Amos Levinberg, un officier de l’Unité 8200 bénéficiant d’une habilitation de sécurité de très haut niveau et d’un accès à d’innombrables secrets est capturé par les Syriens. Doté d’une mémoire phénoménale, il souffre également de claustrophobie. Les Syriens s’arrangent pour le convaincre de la réussite de leur offensive et de la destruction d’Israël, l’amenant à leur dire tout ce qu’il savait. Le résultat de ses interrogatoires est directement transmis à Hafez el-Assad, qui est stupéfait.

Les confessions de «l’officier chantant»

Israël avait pu intercepter quasiment toutes les transmissions militaires syriennes, y compris entre Assad lui-même et ses responsables de division. Il apparaissait également que les Israéliens avaient pénétré le territoire syrien et installé des dispositifs d’écoute reliés à tous les câbles de communication syriens, renvoyant toutes les informations collectées aux bases de l’Unité 8200.
Les confessions de «l’officier chantant», comme il fut baptisé en Israël, infligèrent un immense revers aux renseignements israéliens, dont les méthodes et les technologies avaient été percées à jour. Lors de son retour en Israël, à la suite d'un échange de prisonniers, l’un de ses responsables alla jusqu’à suggérer publiquement qu’il se suicide. Les Syriens étaient convaincus qu’ils avaient rendu Israël aveugle et à peu près totalement sourd pour les années à venir.
Ils se trompaient. Le 1er avril 1978, lors de travaux d’entretien sur un câble téléphonique reliant Damas et la Jordanie, les ouvriers découvrent, profondément enterré, un curieux appareil. Les militaires et agents des services secrets dépêchés sur place sont certains qu’il s’agit encore d’un dispositif sophistiqué d’écoute israélien et tentent de le déloger en creusant par-dessous. Mais l’appareil, piégé, explose, tuant 12 hommes. La Syrie dépose une plainte officielle contre Israël devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Au fil du temps, les Syriens continuent de trouver des appareils du même type, profondément enterrés. Cette fois, ils ne se hasardent pas à y toucher, et font appel à des agents du GRU, la division renseignements de l’Armée soviétique, qui dispose de matériels spécialement conçus pour traiter les objets piégés. Ce qui ne les empêche pas de faire des erreurs: quatre d’entre eux seront tués lors d’une explosion.
En juin 1982, la Syrie connaît à nouveau une amère défaite, avec la destruction d’une centaine de ses avions au cours de l’invasion du Liban par Israël, sans que la Syrie ne puisse abattre ne serait-ce qu’un avion israélien. Ceci est rendu possible, entre autres, par les excellents renseignements que détient Israël sur l’aviation syrienne et ses batteries anti-aériennes. Après la guerre, Assad, ancien commandant de l’aviation syrienne, se met à réorienter ses ressources. Il coupe dans le budget de l’armée «régulière» syrienne afin d’investir dans la réhabilitation des forces aériennes et l’acquisition de missiles.
En 1984, la Syrie signe ainsi avec la Chine un marché prévoyant la livraison de missiles M-9 utilisant un combustible solide et possédant un rayon d’action supérieur aux Scuds soviétiques. Le marché, toutefois, est annulé en raison des pressions insistantes des Etats-Unis, eux-mêmes sous pression d’Israël, qui a appris d’un agent haut placé à Damas l’existence du marché.

La «formidable machine de guerre américaine»

En 1990, la 9e Division Mécanisée syrienne rejoint la coalition emmenée par les Etats-Unis contre l’Irak de Saddam Hussein dans la Guerre du Golfe, du fait de l’importance pour Washington de compter des armées arabes, si ce n’est que symboliquement, parmi ses partenaires dans la guerre contre Saddam.
Au final, cette division n’a pas combattu, mais sa seule présence sur le champ de bataille aura eu une portée significative. Le commandant de la division –accompagné du chef d’état-major syrien, le Général Hikmat el-Shihabi– retourne à Damas plein d’admiration pour la «formidable machine de guerre américaine» à laquelle ils ont été confrontés. Ils sont tout particulièrement impressionnés par les munitions de précision dont l’armée de l’air américaine a fait un usage intensif, et qui pour certaines étaient déployées en situation de combat pour la première fois.
Après leurs comptes rendus, Assad convoque une série de réunions dans la deuxième moitié de 1991, qu’il préside en personne et qui comptent les responsables des forces armées syriennes, des renseignements, et de l’agence nationale de recherches en armement, le CERS (Centre d’étude et de recherches scientifiques). Les renseignements israéliens ont pu se procurer le contenu des réunions.
Assad déclare à son équipe qu’il faut selon lui partir de l’hypothèse selon laquelle si les Américains détiennent un tel arsenal, les Israéliens disposent probablement d’équipements similaires. En d’autres mots, le fossé technologique et qualitatif entre les armées syrienne et israélienne est encore plus grand qu’il ne l’était auparavant. Et Assad de conclure qu’à son sens, il sera impossible de rattraper le retard entre l’armée syrienne et l’armée israélienne dans un futur proche.
En conséquence, Assad décide d’investir dans une puissante unité de missiles –une division de l’armée de l’air, placée toutefois sous son commandement direct, et dirigée principalement par de fidèles Alaouïtes, comme lui. Assad décide également que les missiles équipant cette unité seront munis de têtes chimiques létales.
Cet investissement dans les missiles est fondé sur l’hypothèse présentée par Assad lors de ces réunions: si l’aviation syrienne n’est pas capable de pénétrer la défense aérienne israélienne, des nuées de missiles armés de têtes chimiques pourraient y parvenir.

Quand la Syrie se met aux armes chimiques

A la suite de cette décision, une série de marchés sont conclus avec la Corée du Nord. Au départ, la production des missiles est étroitement encadrée par des équipes d’ingénieurs nord-coréens, jusqu’à ce que les Syriens parviennent à acquérir le savoir-faire nécessaire.
Début juillet 2001, un nouveau système de radar israélien détecte le lancement d’un Scud depuis la province d’Alep, au nord de la Syrie. Doté d’une portée de 700 kilomètres, le Scud D permettait aux Syriens de déployer un système complet et flexible de missiles couvrant l’intégralité d’Israël, le Liban, ainsi que des parties de la Turquie et de la Jordanie. Avant le début de la guerre civile en Syrie, les Syriens disposaient de toutes les classes de missiles Scud et des lanceurs associés. Ils en ont utilisé contre les rebelles et contre les civils, et il est difficile de savoir combien ils en détiennent encore dans leur arsenal.
Parallèlement à leur acquisition de missiles dans les années 1990, les Syriens initient un effort de grande envergure en vue d’obtenir des armes chimiques.
Au départ, leurs bombes sont remplies par du gaz sarin, en vue d’être larguées par avion. Puis, des têtes destinées aux missiles Scud sont développées. Des sources au sein du renseignement israélien indiquent que l’essentiel du matériel et du savoir-faire pour la fabrication de ces armes a été fourni par l’Union soviétique, la Chine et la Tchécoslovaquie, en plus d’une aide venant de personnes privées et d’entreprises en Europe occidentale et au Japon.
Au milieu des années 1990, la Syrie arrive à maîtriser la fabrication de l’agent chimique le plus toxique, le VX. Un agent tellement dangereux qu’il consiste en deux substances distinctes stockées séparément dans la tête du missile, afin de ne se mélanger qu’au moment où le missile touche terre, dégageant un agent neurotoxique hautement létal. A la différence des autres armes chimiques, le VX ne se dissipe pas rapidement. Le savoir-faire utilisé pour la fabrication de cette arme provient du conseiller du président russe Boris Eltsine en matière de désarmement chimique, le Général Anatoly Kuntsevich.
Sous prétexte d’une visite de travail de routine en Syrie, dans le cadre des bonnes relations militaires subsistant entre la Syrie et la Russie (les Russes ayant conservé des bases militaires de renseignement sur les hauteurs du Golan et dans le nord de la Syrie), Kuntsevich a entrepris de constituer des liens personnels avec les dirigeants du régime syrien. En échange d’énormes sommes d’argent, il leur fournit le savoir-faire et une partie du matériel, acquis par ses soins en Europe, permettant de fabriquer des armes à base de VX.

Israël tente de prévenir Moscou

En 1998, le Mossad a pris connaissance de certaines de ces transactions. Le Premier ministre israélien Ehoud Barak tente alors d’avertir les dirigeants russes sur les agissements du général lors de réunions tenues en 1999, sans résultat. Il semble qu’Elstine ne peut, ou ne veut pas, intervenir. Constatant que les pressions qu’ils exercent n’ont aucun résultat, on charge des agents du Mossad en Europe de se faire passer pour des chercheurs indépendants collaborant à un documentaire sur la guerre chimique. A plusieurs reprises, ils contactent des responsables haut placés au Kremlin et dans l’Armée russe et leur indiquent disposer d’informations selon lesquelles Kuntsevich vend aux Syriens des agents chimiques militaires. Le but est de faire croire à Moscou que ces informations sont sur le point d’être rendues publiques. Malheureusement, la manœuvre échoue elle aussi et, hormis un avertissement solennel, rien n’est fait pour freiner le général.
Le 3 avril 2002, Kuntsevich trouve mystérieusement la mort à bord d’un vol reliant Damas à Moscou. Tout aussi mystérieuse, l’inscription sur sa pierre tombale à Moscou, qui mentionne le 29 mars comme date de sa mort. Les renseignements syriens sont convaincus que le Mossad est derrière ce décès. Les officiels israéliens n’ont pas commenté ces allégations.
Historiquement, Israël consacre d’importantes ressources à la surveillance du Centre d’études et de recherches scientifiques, la principale agence syrienne en charge du programme de production d’armes chimiques et biologiques. Le CERS a été identifié par les renseignements américains comme servant de couverture à l’establishment de la défense syrienne, et le département du trésor américain l’a en conséquence soumis à des sanctions financières.
Avec plus de 10.000 employés, le CERS est chargé de la direction des principales usines de fabrication et de stockage d’armes chimiques en Syrie, selon les estimations des renseignements militaires israéliens. Le principal site est à Al-Safir, dans le nord de la Syrie, où les armes chimiques sont assemblées et stockées, et où sont conservés certains des missiles Scud et des lanceurs.
Al-Safir figurait parmi les principales cibles potentielles des frappes américaines envisagées en août dernier. Alors qu’on a renoncé à ces frappes, le site va présenter un intérêt tout particulier pour les inspecteurs internationaux. Al-Safir est un site très vaste, couvrant des dizaines de kilomètres carrés et comprenant plusieurs secteurs, ceinturé par des clôtures doubles de grande hauteur et des chemins de patrouille.
Le 25 juillet 2007, Al-Safir est le théâtre d’un accident épouvantable survenu sur la ligne d’assemblage des têtes de missiles VX, construite par les Syriens et les Nord-Coréens. A la suite d'une explosion sur l’une des conduites d‘approvisionnement en composé chimique, l’ensemble de la ligne d’assemblage s’embrase en quelques secondes. L’explosion est si puissante qu’elle souffle les portes du bâtiment et que des gaz toxiques se répandent sur tout le site. L’explosion elle-même a tué quinze Syriens et selon les rapports parvenus au Mossad, 10 ingénieurs iraniens présents sur le site. On compte également un nombre inconnu de blessés graves et quelque 200 cas d’intoxication. Les équipes d’intervention et de premier secours stationnées de façon permanente à Al Safir n’étant pas en mesure de prendre en charge à elle seule toutes les victimes, les autorités sont contraintes de faire appel à des brigades de sapeurs-pompiers et d’intervention extérieures, en dépit du secret absolu devant entourer le site.
L’enquête menée après l’accident par une équipe spécialement appointée par le président syrien aboutit à la conclusion sans équivoque d’un sabotage intentionnel, bien qu’à ce jour, les auteurs n’aient pu être identifiés, en dépit d’empreintes de pas relevées sur les lieux. Sous couvert d’anonymat et sans évoquer directement l’explosion d’Al-Safir, un ministre israélien de premier plan a condescendu à la qualifier, avec un clin d’œil et un petit hochement de tête, de «splendide contretemps».

REUTERS/Khaled al-Hariri
En juillet 2000, Bachar El-Assad succède à son père, Hafez El-Assad au poste de président de la Syrie et introduit des changements et des réformes dans l’establishment de la défense. Il nomme le Général Mohammed Suleiman à la tête de tous les projets spéciaux, y compris la direction, depuis le palais présidentiel, de l’arsenal chimique de la Syrie.
Assad et Suleiman s’appuient sur les relations existantes avec la Corée du Nord pour conclure un accord en vue de la fourniture d’un réacteur nucléaire qui servira à la fabrication d’armes nucléaires.
Tous deux se débrouillent pour dissimuler aux Israéliens l’existence de la centrale. Pour ce faire, ils interdisent expressément toute transmission par voie électronique d’informations relative au projet, et dans les faits, «font un retour dans le temps», comme le conclut une enquête menée par les renseignements militaires israéliens: les correspondances sont imprimées et envoyées à leur destinataire par des émissaires à moto. Lorsque les Israéliens découvrent, avec beaucoup de retard, le réseau bâti sous leur nez, les renseignements militaires lui attribuent le sobriquet de «l’armée fantôme du Général Suleiman».
Sans aucun rapport avec le projet, dont les Israéliens ignorent toujours l’existence après cinq ans, les agents du Mossad pistent un haut responsable syrien en visite à Londres en janvier 2007. Pendant qu’un agent féminin de l’unité Rainbow du Mossad l’occupe au bar de son hôtel, sa chambre est cambriolée, et le contenu de deux clés USB rangés dans un sac à côté de son ordinateur portable est copié.

En 2007, Bush refuse de bombarder

Les documents volés contiennent des photos du réacteur en cours de construction. Les Israéliens sont ébahis par ce qu’ils viennent de découvrir, et le Premier ministre Ehud Olmert les transmet en urgence au président des Etats-Unis George W. Bush. La CIA et la NSA mènent leur propre enquête et concluent à l’exactitude des informations. Olmert demande à Bush de bombarder la centrale, et confronté au refus de celui-ci, ordonne à l’aviation israélienne de la détruire en septembre 2007.
Suleiman, avant d’être assassiné par les forces spéciales israéliennes en août 2008, a également encouragé Assad à renforcer et intensifier les liens avec le Hezbollah. Ces liens transitent principalement par la relation entre Suleiman et Imad Moughniyah, chef militaire du Hezbollah, tué en février 2008 lors d’une opération du Mossad à Damas.
En février 2010, les renseignements israéliens repèrent un convoi de camions quittant Al-Safir avant de franchir la frontière libanaise. Les Israéliens pensent qu’il transporte des pièces de missiles Scud destinés au Hezbollah. Pour Israël, une ligne rouge a été franchie, et selon une source travaillant avec le Premier ministre israélien, il est suggéré au Premier ministre Benjamin Netanyahu de bombarder le convoi. En fin de compte, Netanyahu décide de ne pas attaquer, et de transmettre plutôt les informations aux Américains. Le 1er mars 2010, l’ambassadeur syrien aux Etats-Unis, Imad Moustapha, est convoqué d’urgence au Département d’Etat, où on l’informe que les Etats-Unis attendent de la Syrie qu’elle cesse d’armer le Hezbollah, du fait du risque réel d’embrasement.
La guerre civile qui a éclaté en Syrie voici deux ans et demi a profondément modifié l’équilibre des forces dans le Moyen-Orient.
De fait, en termes de technologie, de moyens, d’entraînement et de qualification du personnel, un certain nombre de générations distinguent les deux armées, un fossé déjà évident avant même que l’armée syrienne n’éparpille ses forces dans toutes les directions dans le but de mettre fin au soulèvement en cours. Aujourd’hui, le fossé est encore plus significatif. L’armée syrienne est affaiblie après plus de deux ans d’âpres combats.
Aujourd’hui, tandis que les combats font rage, Israël a en sa possession les meilleurs renseignements qui soient sur la Syrie côté occidental, et les partage avec les Etats-Unis en prévision de possibles frappes. Les Américains bénéficient également de renseignements fournis par deux autres de ses alliés disposant de frontières communes avec la Syrie: la Jordanie et la Turquie, qui tous deux collectent des informations et autorisent la NSA à installer des stations d’écoutes sur leur territoire.

L'autre ligne rouge

Israël est très conscient de la faiblesse de l’armée syrienne. Des renseignements ultra-secrets obtenus par les agences d’espionnage israéliennes au cours de l’année écoulée au sujet de transferts d’armement, y compris des composants de Scud et de missiles anti-navires Yakhont (SS-N-26), depuis les installations du CERS en Syrie, vers le Hezbollah ont été transmis à Netanyahu, qui n’a pas hésité cette fois-ci. Un certain nombre de responsables israéliens, y compris le Premier ministre, ont indiqué à plusieurs reprises qu’Israël s’opposerait au transfert de telles armes au Liban, et à chaque fois qu’un chargement a pu être identifié, il a été détruit par des frappes de missiles de précision. Israël n’a pour l’heure pas reconnu être à l’origine des six frappes à ce jour, mais des sources au sein du renseignement américain, et les déclarations de la Syrie, affirment de façon très claire que les missiles ont été tirés par les forces aériennes israéliennes.
«Israël et d’autres pays suivent les événements en Syrie avec tous les moyens à leur disposition en collecte de renseignement, et beaucoup d’appréhension», m’a confié cette année le président israélien Shimon Peres dans un extrait non publié d’un entretien destiné au New York Times Magazine.
«Si les Syriens osent recourir à leurs armes chimiques et les tournent vers nous ou des civils innocents, je ne doute pas que le monde tout comme Israël prendront immédiatement les décisions qui s’imposent. Tout aussi important –Assad pourrait confier ses armes chimiques au Hezbollah, ce qui de notre point de vue constitue une ligne rouge qui ne peut être franchie. Il incombe à Israël de prévenir une telle éventualité, ce qui implique l’usage de la force.»

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