FIFA : la vidéo va enfin faire son apparition... sous la même forme qu'au tennis !
Par Maxime Deloffre
Le tennis et le football pourraient bientôt avoir un
point en commun. Le président de la FIFA Joseph Blatter a dévoilé son
lundi son projet d'instaurer des challenges vidéos lors de compétitions
internationales. Un débat houleux prêt à être relancé.
Joseph Blatter relance le débat sur la vidéo.
Qui
n'a jamais rugi après un arbitre de ligne, derrière sa télé, après un
but refusé pour un hors-jeu fictif (comme l'a vécu Karim Benzema contre
l'Espagne) ? Ou à l'inverse, accorder un but inscrit par un joueur
pourtant en position illicite. Et désormais la grogne investit même les
stades, notamment du Paris Saint-Germain et des Girondins de Bordeaux
qui diffusent des ralentis du match. Des colères noires sans doute à
conjuguer au passé.
Des challenges vidéos à disposition
Présent
lors d'un congrès à Manchester, le président de la FIFA Joseph Blatter a
concédé que la vidéo pourrait faire son apparition dans le monde du
football. Tout du moins dans les compétitions internationales «où il y a une couverture télévisuelle complète des matchs, ou lors des compétitions FIFA»
a-t-il précisé. Au risque de heurter la sensibilité de Michel Platini,
le président de l'UEFA, qui privilégie l'arbitrage à cinq plutôt que la
vidéo.
Le système serait simple, décrit par Blatter. «Ils
(les entraîneurs) auront le droit, une ou deux fois par mi-temps, de
faire appel à la vidéo pour remettre en cause une décision de l'arbitre,
mais seulement quand le jeu est arrêté «, a-t-il expliqué.»
L'arbitre pourrait changer d'avis et modifier sa décision, comme c'est
le cas en tennis. En tennis, le challenge n'est décompté que s'il est
infructueux – s'il ne contredit pas l'arbitre. Un dispositif qui
pourrait être testé dès les championnats du monde des moins de 20 ans en
Nouvelle-Zélande l'année prochaine.
Un argument de campagne majeur
Les
détails sont encore à définir, mais la FIFA pourrait frapper un grand
coup. Et Blatter recueillir de vives acclamations, pile au moment où il vient d'annoncer briguer un cinquième mandat à la tête de la FIFA.
Sa candidature s'accompagne d'une mesure qui fera grand bruit, et qui
servira certainement d'argument de campagne avant les élections de mai
2015.
La FIFA est en tout cas disposée à se moderniser
après avoir déjà eu recours à la Goal Line Technology et, dans une
moindre mesure, au spray à utiliser lors des coups francs, au Brésil. Et
comme pour le but en or en 1998 ou la GLT en 2014, on espère que
l'équipe de France soit la première à en profiter. Laurent Blanc contre
le Paraguay et Karim Benzema contre la Suisse ont tracé la voie. Jamais
deux sans trois ?
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