mercredi 11 décembre 2013

Exposition aux ondes: «Deux minutes après avoir coupé le Wi-Fi, je me suis sentie mieux»

TEMOIGNAGE – Alors qu’un nouveau rapport sur la dangerosité des ondes sera communiqué au gouvernement mardi, «20 Minutes» a rencontré une électrosensible…

Céline venait de déménager quand ses ennuis ont débuté. Elle a d’abord pensé à une intoxication au plomb ou que l’eau était polluée. Finalement, c’est son médecin généraliste qui l’a mise sur la voie. «Il m’a conseillé de débrancher ma box internet, confie cette Parisienne de 38 ans. En deux minutes, je me suis sentie mieux.» Electrosensible depuis cinq ans, elle a décidé de continuer à vivre en tentant de passer entre les ondes.
«Ce n’est pas évident, lâche-t-elle, attablée à la terrasse d’un café. Il y a les téléphones portables, les antennes relais. Même les ampoules diffusent des ondes électromagnétiques…» Sans parler des box internet branchées en Wi-Fi que Céline tient pour responsables de ses vertiges et troubles digestifs récurrents. «La plupart des gens que je côtoie comprennent ma situation. Mais ils ne sont pas prêts pour autant à changer leurs habitudes…»

«La nuit, je coupe le disjoncteur…»

Fatiguée de devoir demander à ses voisins de couper le Wi-Fi dont elle dit ressentir les méfaits à travers les murs, cette brune pimpante a finalement déménagé il y a quelques mois dans une petite maison située au fond d’une cour. «C’est plus sain, lâche-t-elle. Et puis, de toute façon, la nuit, je bascule le disjoncteur pour ne plus avoir de courant du tout. J’ai froid mais je me sens mieux…»
Chef de projet dans le secteur du bâtiment, elle est parvenue à convaincre son patron de câbler l’ensemble de ses locaux. «Avant on travaillait en Wi-Fi mais je ne le supportais vraiment pas.» Parfois, mon chef qui est souvent en déplacement laisse son Wi-Fi allumé. «Je lui fais une remarque mais je vois bien que je l’ennuie avec ça.»

«Finalement, je suis partie seule en vacances»

Sorties au cinéma ou entres amis, Céline ne s’interdit rien malgré son handicap. «Parfois, je le paye en rentrant chez moi et en souffrant pendant des heures…» Malgré tout, elle se rend bien compte que sa vie n’est pas aussi simple que les autres. «J’avais rencontré un homme. Nous avions projeté de partir en vacances en Thaïlande. Quand je lui ai demandé de trouver des hôtels sans Wi-Fi, il a tout laissé tomber. Finalement je suis partie seule…»
Aujourd’hui, elle se recentre donc en partie sur le collectif des électrosensibles de France avec qui elle milite. «J’aimerais bien une loi qui interdise les ondes dans certains lieux publics comme on l’a fait avec la cigarette», conclut-elle. Une proposition qu’elle compte faire au collectif dès qu’il aura trouvé un lieu pour se réunir à Paris. «Ce n’est pas évident. On cherche une cave pour ne faire souffrir personne…»

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