mardi 17 décembre 2013

Main, nez, tête... Des greffes de plus en plus incroyables



Main, nez, tête... Des greffes de plus en plus incroyables

La chirurgie réparatrice semble parfois s'inspirer de la science-fiction. Récemment, des médecins chinois ont greffé une main à une cheville afin d'éviter que les tissus ne meurent.

Le 10 novembre 2013, un jeune ouvrier chinois a eu la main droite tranchée lors d'un accident du travail. Avant de la rattacher au bras, les médecins l'ont greffée à sa cheville pour éviter que les tissus ne meurent.
 
 
Le 10 novembre 2013, un jeune ouvrier chinois a eu la main droite tranchée lors d'un accident du travail. Avant de la rattacher au bras, les médecins l'ont greffée à sa cheville pour éviter que les tissus ne meurent. (ZHOU SIHAN / AFP)
Une greffe de rein réalisée à l'aide d'un robot, à Tours. De la cornée fabriquée à partir de cheveux dans un laboratoire de l'Inserm, à Paris, pour réparer des yeux abîmés. Une greffe totale du visage réalisée en première mondiale à Créteil sur un patient atteint d'une maladie génétique qui lui déformait la face. Ou encore des poils de jambe greffés au-dessus des yeux pour épaissir des sourcils peu fournis, outre-Atlantique. La chirurgie réparatrice est souvent étonnante et parfois déconcertante. Francetv info a retenu trois histoires à peine croyables.

Une main coupée rattachée à une cheville 

Le 10 novembre, Xiao Wei, un jeune ouvrier chinois, a la main droite tranchée lors d'un accident de travail, raconte le Daily Mail (article en anglais), lundi 16 décembre. Ses collègues arrêtent la machine, récupèrent la main sectionnée et le jeune homme est envoyé à l'hôpital de Changsha, dans le sud-est du pays.
Là, les médecins estiment qu'il est possible de rattacher la main coupée au bras mutilé. Mais pas tout de suite. Le bras est abîmé et il faut soigner ces blessures avant d'envisager une greffe. Pour éviter que les tissus de la main coupée ne meurent, ils ont l'idée de la greffer à la cheville du patient.
Un mois après l'accident, Xiao Wei a suffisamment récupéré pour pouvoir subir une opération de chirurgie réparatrice. La main est détachée de la cheville et rattachée au bras. Les médecins sont confiants : ils estiment que le jeune homme va pouvoir retrouver le plein usage de sa main.

Un nez qui pousse sur un front

Il y a plus d'un an, Xiao Lian sort vivant d'un violent accident de voiture, mais son visage est mutilé. Les médecins de l'hôpital de Fuzhou, dans le sud de la Chine, ont dû lui amputer le nez. Ce grave préjudice esthétique désespère le jeune homme. Décision est alors prise de tenter de recréer son nez.
Pour ce faire, les médecins doivent fabriquer un nez de remplacement. Ils prélèvent des fragments de cartilage sur les côtes du patient. Et ils les placent sous des tissus cutanés façonnés en forme d'appendice nasal. La greffe prend. Un nez se met à pousser, sur le front du patient. Ne reste plus qu'à déplacer ce nez de remplacement à la place adéquate, comme le montre cette vidéo filmée en septembre.
(REUTERS)

Une tête (bientôt ?) greffée à la place d'une autre

Le neurologue italien Sergio Canavero, de l'université de Turin (Italie), a annoncé en juillet qu'il serait bientôt possible de greffer la tête d'un humain sur le corps d'un autre.
Le médecin italien s'est inspiré des travaux du chirurgien américain Robert White. Il avait réussi à transplanter la tête d’un singe sur le corps d’un autre en 1970. Mais la tête greffée n'avait survécu que huit jours. Il estime que les progrès de la science et de la médecine rendent désormais cette opération possible.
Possible, mais complexe. La tête devra être transférée sur le corps en une heure, soit le temps qu'un cerveau peut être conservé en état d'hypothermie sans subir de lésions irréversibles. Il faudra aussi trouver un donneur et un receveur adéquats. Celui qui bénéficierait d'une nouvelle tête devrait être tétraplégique ou atteint d’un cancer. Le donneur devrait lui être en état de mort cérébrale, mais avec un corps intact. L'opération serait aussi chère. Comptez une dizaine de millions d'euros, estime le neurologue. Et elle soulèverait évidemment de nombreux problèmes éthiques.

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