Les
drones de l'armée de l'air française basés à Niamey (Niger) ont joué un
rôle crucial dans la recherche de la zone du crash du vol
Ouagadougou-Alger d'Air Algérie, puis dans sa découverte et sa
confirmation. Les deux types de drones en service dans les forces
françaises ont été utilisés et c'est une occasion pour évoquer le statut
de ces engins pilotés à distance dans la panoplie militaire nationale.
S'agissant de la doctrine française d'emploi des drones, elle est à ce
jour différente de celle qui prévaut dans d'autres pays, États-Unis et
Royaume-Uni notamment.
Pas d'armementLe drone Harfang, fabriqué par Airbus Defense & Space sur la base d'un modèle israélien, ne peut pas tirer de missiles. Le drone MQ-9 Reaper est en mesure de le faire, et le modèle acheté par l'armée française, qui a été prélevé sur les chaînes de fabrication de l'US Air Force, est parfaitement équipé pour cela. Mais il ne dispose pas d'armement. Tous les modèles français sont donc exclusivement destinés au recueil d'informations : tout comme un vulgaire hélicoptère suivant le Tour de France, ils envoient des images vidéo en direct. Celles-ci entrent dans la chaîne opérationnelle dirigée depuis l'état-major des armées. Cette capacité des drones est devenue essentielle, dès lors qu'un drone - propulsé par un moteur très économe en carburant - a pu rester des dizaines d'heures en survol d'une zone immense.
Harfang, fin de cycle
Les deux drones appartiennent tous deux à la famille MALE (moyenne altitude, longue endurance), mais ne volent cependant pas dans la même catégorie. Le Harfang, considéré dès le départ par les Français comme un système "intérimaire", est un petit engin - 660 kilos à vide -, quand le Reaper est plus de quatre fois plus lourd (2,54 tonnes à vide). Le Reaper vole près de deux fois plus (...)
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