Une Allemagne quatre étoiles ! - Débrief et NOTES des joueurs (Allemagne 1-0 ap Argentine)
Par Pierre-Damien Lacourte
L'Allemagne a décroché sa 4e étoile de championne du
monde ce dimanche en dominant l'Argentine au terme d'une finale très
longtemps indécise (1-0 après prolongation). La génération dorée du
football allemand obtient enfin une consécration tant attendue.
Götze a offert le titre à l'Allemagne durant la prolongation.
Et
à la fin, c'est toujours l'Allemagne qui gagne ! Malmenée à plusieurs
reprises, l'équipe de Joachim Löw est tout de même parvenue à s'imposer
1-0 après prolongation face à l'Argentine pour devenir championne du
monde ce dimanche à Rio. Un quatrième sacre pour la Mannschaft, un
premier pour sa génération dorée, qui tournait autour du pot depuis
2002.
Les Argentins, poussés par leurs supporters
présents en nombre au Maracana, même si les fans de la Mannschaft se
défendaient bien, se montraient les premiers dangereux. A la conclusion
d'un contre rondement mené par Lavezzi, Higuain croisait un peu trop sa
frappe. Maîtres du ballon, les hommes de Joachim Löw tentaient par la
suite de s'approcher des cages de Romero, mais la charnière centrale
argentine Demichelis-Garay sortait les muscles dans les duels. Malgré
tout, sur une erreur allemande, Higuain avait l'ouverture du score au
bout du pied mais le joueur du Napoli paniquait et expédiait sa frappe à
côté. Sabella pouvait s'arracher les cheveux sur son banc !
Higuain rate la cible, Romero sauvé par son poteau
Higuain
pensait ensuite avoir réglé la mire mais l'arbitre assistant sauvait
les Allemands. Fort logiquement. La Mannschaft était peu de temps après
victime d'un nouveau coup dur, avec la sortie sur blessure de Kramer,
lequel avait déjà remplacé au pied levé Khedira, touché durant
l'échauffement. Sous l'impulsion de Lavezzi, en jambes, l'Argentine se
montrait encore très dangereuse avant le repos par Messi, mais il
fallait un retour décisif de Boateng devant sa ligne pour écarter le
danger. Dans l'autre camp, Romero était lui sauvé par son poteau sur une
tête d'Höwedes ! On ne s'ennuyait pas une seconde au Maracana.
Messi et Palacio gâchent encore
Au
retour des vestiaires, Messi se procurait une grosse occasion mais sa
frappe passait de peu à côté, avant un gros tampon de Neuer sur Higuain
qui aurait pu coûter cher à la Mannschaft. Voyant son équipe
sérieusement bougée, Löw dissimulait à peine son inquiétude devant son
banc. Les Allemands appuyaient malgré tout sur l'accélérateur en fin de
rencontre, mais Kroos gâchait à son tour une belle opportunité.
Götze le plus adroit
Durant
la prolongation, Romero était vigilant sur une frappe de Schürrle. De
l'autre côté, Palacio profitait d'un raté d'Hummels, qui n'en pouvait
plus, pour se présenter seul face à Neuer mais c'était encore à côté !
C'est finalement Götze qui allait secouer le Maracana en réussissant un
magnifique enchaînement contrôle poitrine-volée pour offrir la victoire à
l'Allemagne (1-0, 113e) ! La victoire et une 4e étoile de champions du
monde pour les Allemands ! Les Argentins et leurs supporters n'avaient
plus que leurs yeux pour pleurer...
La note du match : 6,5/10
Après
une première période très animée, avec un ballon allant d'un but à
l'autre, le rythme est tout de même retombé assez largement après le
repos. Une finale quand même agréable à suivre à l'arrivée même si les
attaquants ont fait preuve de maladresse ce soir. Sauf Götze,
exceptionnel de maîtrise sur son but.
Le but
-
Servi dans la surface, Götze réalise un magnifique enchaînement
contrôle de la poitrine-reprise de volée en angle fermé pour tromper
Romero et offrir la victoire à l'Allemagne (1-0, 113e). Le Maracana
explose !
Les NOTES des joueurs :
Maxifoot a décerné une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Philipp Lahm (7,5/10)
Encore
un gros match sorti par le latéral droit allemand, impeccable dans son
couloir. En plus d'être un infatigable contre-attaquant, il n'a rien
laissé passer défensivement. Le Munichois a confirmé une fois de plus
qu'il était bien le meilleur joueur du monde à son poste.
ALLEMAGNE :
Manuel Neuer (6)
: il en impose dans ses cages, Messi et Palacio peuvent en témoigner.
Si M. Rizzoli est gentil avec lui sur son tampon sur Higuain, il s'est
montré impeccable dans le domaine aérien, durant la prolongation en
particulier. Elu logiquement meilleur gardien du tournoi.
Philipp Lahm (7,5) : lire le commentaire ci-dessus.
Jerome Boateng (7)
: gros match livré par le défenseur du Bayern Munich en charnière
centrale. En plus de sauver sur sa ligne en première période, il réalise
ensuite plusieurs retours décisifs. Un style pas toujours académique
mais une vraie efficacité.
Mats Hummels (5,5) :
plusieurs fois pris de vitesse par Messi et Lavezzi en début de match,
il s'est bien repris ensuite, remportant de nombreux duels. Mais il a
terminé complètement cramé !
Benedikt Höwedes (4)
: si Lahm est le meilleur arrière droit du monde, lui n'est pas le
meilleur arrière gauche de la planète... Tout près d'ouvrir le score de
la tête en première période, il s'est surtout distingué par de nombreux
centres ratés. Défensivement, les Argentins sont aussi souvent passés de
son côté et il s'en sort bien en ne prenant qu'un jaune pour une grosse
faute sur Zabaleta à la demi-heure de jeu.
Christoph Kramer (non noté) :
titulaire de dernière minute après la blessure durant l'échauffement de
Khedira, il n'est pas resté très longtemps sur la pelouse. Sérieusement
secoué dans un duel avec Garay, il a été contraint de laisser sa place à
la 31e minute à André Schürrle (6), qui a tenté de
bousculer la défense argentine à plusieurs reprises. Auteur d'une frappe
dangereuse repoussée par Romero durant la prolongation. Passeur décisif
pour Götze.
Bastian Schweinsteiger (6) : le
milieu de terrain allemand s'est encore battu comme un lion dans
l'entrejeu. Peu en vue dans le secteur offensif ce soir, mais il était
trop occupé à prêter main-forte à sa charnière centrale, seul
récupérateur après la sortie sur blessure de Kramer.
Toni Kroos (4)
: prestation décevante du futur joueur du Real Madrid. Pas vraiment
dans le coup aujourd'hui, à l'image de ses deux frappes ratées, il est
resté très discret au cours de cette finale.
Mesut Özil (5)
: le meneur de jeu d'Arsenal a alterné le bon et le moins bon ce soir.
Parfois absent des débats mais aussi à l'origine de quelques situations
intéressantes pour son équipe grâce à des passes ou des dribbles bien
sentis. Remplacé à la 120e minute par Per Mertesacker (non noté).
Thomas Müller (6)
: s'il n'a pas eu de bons ballons à négocier autour de cette finale,
l'attaquant allemand, à droite, à gauche, dans l'axe, n'a pas ménagé sa
peine pour créer des brèches au sein de l'arrière-garde argentine.
Miroslav Klose (4)
: match compliqué pour le recordman de buts en Coupe du monde (16).
Rarement servi dans de bonnes conditions, un peu lent dans ses
déplacements, il ne s'est pas montré dangereux. Remplacé néanmoins sous
les applaudissements à la 88e minute par Mario Götze (non noté),
auteur d'une entrée d'abord moyenne avant de devenir le héros allemand
durant la prolongation grâce à son but aussi beau qu'important.
ARGENTINE :
Sergio Romero (5,5)
: le dernier rempart argentin s'est montré solide et appliqué durant
112 minutes. Mais à la 113e, il prend ce but de Götze, magnifique
certes, mais en angle fermé quand même...
Pablo Zabaleta (5)
: match assez discret du latéral droit argentin, qui s'est longtemps
contenté de défendre. Plutôt bien. Mais le but allemand vient de son
côté.
Martin Demichelis (5) : il a longtemps
livré un gros match en charnière centrale, remportant ses duels et
relançant proprement. Jusqu'à ce but de Götze sur lequel il laisse
beaucoup trop de liberté au Munichois. Dommage.
Ezequiel Garay (6) : encore un match sérieux du défenseur central argentin. Souvent bien placé pour gagner ses duels au sol comme dans les airs.
Marcos Rojo (4)
: pas le dernier pour aller au duel mais souvent le premier pour
manquer ses centres. Le latéral gauche a été égal à lui-même au cours de
cette finale : brouillon. Il ne devrait pas faire de vieux os dans
cette sélection argentine.
Enzo Perez (6) :
comme en demi-finale, le joueur de Benfica a livré un bon match au
milieu de terrain. Utile par son travail défensif et sa conservation du
ballon. Remplacé à la 86e minute par Fernando Gago (non noté), resté discret durant la prolongation.
Javier Mascherano (7)
: encore un gros match du milieu de terrain défensif argentin. Il a
fourni une grosse débauche d'énergie dans l'entrejeu pour mettre le pied
sur le ballon et briser les offensives adverses. Le vrai patron de
cette sélection.
Lucas Biglia (5) : il s'est
battu au milieu de terrain pour empêcher les Allemands d'avoir la
maîtrise du ballon mais il n'a pas le rendement de Mascherano.
Ezequiel Lavezzi (6)
: auteur de plusieurs accélérations très intéressantes, le Parisien est
à l'origine de deux belles situations pour l'Argentine en première
période. Mais sans doute victime d'un problème physique, il est remplacé
à la pause par Sergio Agüero (5,5), qui a affiché
beaucoup d'envie durant sa présence sur la pelouse. Des efforts pour
défendre et des déplacements pour proposer des solutions à ses
partenaires. Mais il aurait dû être exclu durant la prolongation pour
deux cartons jaunes. Mais M. Rizzoli a été clément avec lui en ne lui
sortant pas le deuxième pour un coup sur Schweinsteiger.
Lionel Messi (5)
: le capitaine de l'Argentine a clairement un pépin physique. Grimaçant
à plusieurs reprises, il s'arrêtait de jouer plusieurs minutes après
chaque accélération. Il se procure deux occasions franches mais c'était
trop peu pour percer la muraille Neuer. Elu à la surprise générale
meilleur joueur du Mondial. Robben, James Rodriguez, Lahm, Müller et
même son coéquipier rient jaune...
Gonzalo Higuain (4)
: malheureux Higuain. Il aurait pu être le héros argentin mais il
vendange une grosse occasion. Derrière, il réussit un geste plus
difficile, mais son but est refusé logiquement pour hors-jeu. En
deuxième période, il subit un gros tampon de Neuer et finit l'esprit
embrouillé. Remplacé à la 78e minute par Rodrigo Palacio (non noté), qui gâche à son tour une grosse occasion durant la prolongation, seul face à Neuer.
Et
pour vous, quels ont été les MEILLEURS joueurs et les MOINS BONS de
chaque équipe ? Réagissez dans la rubrique "commentaires" ci-dessous !
>> Retrouvez tous les résultats du Mondial en cliquant ici.
FICHE TECHNIQUE
Coupe du monde / Finale
Allemagne 1-0 ap Argentine (0-0)
Maracana (Rio de Janeiro)
Arbitre : M. Nicola Rizzoli (Italie)
But : Götze (113e)
Avertissements : Schweinsteiger (29e), Höwedes (34e) pour l'Allemagne ; Mascherano (64e), Agüero (65e) pour l'Argentine
Allemagne : Neuer – Lahm (cap.), Boateng, Hummels, Höwedes – Kramer (Schürrle, 31e), Schweinsteiger – Müller, Kroos, Özil (Mertesacker, 120e) - Klose (Götze, 88e). Sélectionneur : Joachim Löw.
Argentine : Romero – Zabaleta, Demichelis, Garay, Rojo – Perez (Gago, 86e), Biglia, Mascherano, Lavezzi (Agüero, 46e) – Messi (cap.), Higuain (Palacio, 78e). Sélectionneur : Alejandro Sabella.
Coupe du monde / Finale
Allemagne 1-0 ap Argentine (0-0)
Maracana (Rio de Janeiro)
Arbitre : M. Nicola Rizzoli (Italie)
But : Götze (113e)
Avertissements : Schweinsteiger (29e), Höwedes (34e) pour l'Allemagne ; Mascherano (64e), Agüero (65e) pour l'Argentine
Allemagne : Neuer – Lahm (cap.), Boateng, Hummels, Höwedes – Kramer (Schürrle, 31e), Schweinsteiger – Müller, Kroos, Özil (Mertesacker, 120e) - Klose (Götze, 88e). Sélectionneur : Joachim Löw.
Argentine : Romero – Zabaleta, Demichelis, Garay, Rojo – Perez (Gago, 86e), Biglia, Mascherano, Lavezzi (Agüero, 46e) – Messi (cap.), Higuain (Palacio, 78e). Sélectionneur : Alejandro Sabella.
Touché par Garay, Kramer est KO sur la pelouse du Maracana
Le poteau sauve Romero et l'Argentine sur la tête d'Höwedes
Higuain prend un gros tampon de Neuer
Götze trompe Romero et offre la victoire à l'Allemagne
La joie de Götze après son but
Les Allemands fous de joie, les Argentins dépités au coup de sifflet final
Les larmes de Schweinsteiger
Neuer élu meilleur gardien du Mondial et Messi meilleur joueur
Lahm soulève le premier la Coupe du monde
Le sélectionneur allemand Joachim Löw brandit lui aussi le trophée
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire