C'est
un évènement médical et politique dans le monde du sida. A la veille de
la Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Melbourne
(Australie) du 20 au 25 juillet l'OMS vient de prendre une initiative
qui fera date :
«Pour la première fois, l'OMS recommande vivement aux hommes ayant
des rapports sexuels avec des hommes d'envisager de prendre des
médicaments antirétroviraux en tant que méthode complémentaire de
prévention de l'infection à VIH (la «prophylaxie pré-exposition»)
parallèlement à l'utilisation du préservatif. La «prophylaxie
préexposition» (PrEP) est un moyen de prévention destiné à ceux qui ne
sont pas infectés par le VIH, mais risquent de le devenir. Elle repose
sur la prise quotidienne d'un comprimé unique (généralement une
association de deux antirétroviraux). Il a été démontré que ce
traitement, s'il est correctement observé, permet de réduire jusqu'à 92%
le risque d'infection à VIH chez les personnes à haut risque. La PrEP
est bien moins efficace si les prises ne sont pas régulières.»L'OMS justifie sa position en observant que «les taux d'infection à VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes restent élevés presque partout et il faut d'urgence disposer de nouvelles options de prévention». Plus précisément, l'OMS parle désormais d'«une explosion de l'épidémie» chez les homosexuels masculins à risque.
Gottfried Hirnschall, qui dirige le département VIH de l'OMS confirme l'existence, maintes fois évoquée depuis plusieurs années d'un abandon des comportements de prévention. Jusqu'à présent les options préventives étaient le recours systématique au préservatif masculin en cas de situation à risque, la réduction du nombre de ces situations et, dans une certaine mesure, la pratique de la circoncision.
D'après les estimations de l'OMS (issues de travaux de modélisation mathématiques), la prophylaxie pré-exposition (...) Lire la suite sur Slate.fr
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