samedi 15 juin 2013

Iran : le modéré Hassan Rohani remporte la présidentielle

ARCHIVES. Hassan Rohani (ici en 2006), unique candidat des réformateurs et des modérés, a remporté l'élection présidentielle iranienne.

ARCHIVES. Hassan Rohani (ici en 2006), unique candidat des réformateurs et des modérés, a remporté l'élection présidentielle iranienne. | AFP/Atta Kenare

Elu dès le premier tour du scrutin avec 50,68% des voix , le modéré Hassan Rohani a remporté l'élection présidentielle iranienne, a annoncé samedi le ministère de l'Intérieur. Sa victoire met un terme à huit années de pouvoir exécutif conservateur.

Durant la campagne électorale, Hassan Rohani a notamment bénéficié de la division du camp conservateur, dont étaient issus les cinq autres candidats, et du retrait du seul autre candidat réformateur, Mohammad Reza Aref.

Il a aussi profité du soutien de l'ex- Akbar Hachémi Rafsandjani (modéré) et de son successeur Mohammad Khatami (réformateur). Cette «union sacrée» a mobilisé une grande partie de l'électorat modéré qui voulait boycotter le scrutin après la répression des manifestations ayant suivi la présidentielle de 2009.

Détracteur de son prédécesseur , à qui il a reproché de s'attirer inutilement l'hostilité de la communauté internationale, ce sexagénaire a choisi pour symbole une clé, qui ouvre selon lui la porte des solutions aux problèmes du pays.

Surnommé «cheikh diplomate»

Agé de 64 ans, Hassan Rohani est un religieux modéré, partisan d'une plus grande souplesse vis-à-vis de l'Occident pour mettre fin aux sanctions ayant plongé son pays dans une grave économique. Il a été vice-président du Parlement et chef des négociateurs nucléaires entre 2003 et 2005, période durant laquelle il a gagné son surnom de «cheikh diplomate».

En 2003, lors de négociations avec Paris, Londres et Berlin, il avait accepté la suspension de l'enrichissement d'uranium par l'Iran et l'application du protocole additionnel au Traité de non-prolifération (TNP), permettant des inspections inopinées des installations nucléaires iraniennes. Une décision qui lui avait fait gagner le respect des Occidentaux, tandis que les conservateurs l'accusaient d'avoir été «sous le charme de la cravate et de l'eau de toilette de Jack Straw», alors ministre britannique des Affaires étrangères.

Ces dernières semaines, M. Rohani a répété qu'il était partisan d'une plus grande souplesse pour mettre fin aux sanctions occidentales liées au programme nucléaire controversé de l'Iran. «Mon gouvernement ne sera pas un gouvernement de compromis et de reddition (en matière nucléaire) mais nous ne serons pas non plus aventuriers», a-t-il affirmé, se disant «dans la continuité de Rafsandjani et Khatami». Il n'a pas non plus écarté - «même si cela sera difficile» selon lui - des discussions directes avec les Etats-Unis, ennemi historique de la République islamique, pour régler la crise nucléaire.

Cependant, selon la Constitution, les capacités d'action du président sont limitées sur les dossiers stratégiques, tel le nucléaire, au profit du guide suprême.
LeParisien.fr

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