Surveillance: Facebook et Microsoft jouent la transparence
Facebook et Microsoft ont révélé avoir reçu en 2012 des milliers de demandes d'information des autorités américaines sur des utilisateurs liées à la sécurité nationale regrettant ne pas pouvoir dire combien relevaient du programme secret de surveillance mondiale d'internet. | Lionel Bonaventure
Facebook et Microsoft
ont révélé avoir reçu en 2012 des milliers de demandes d'information
des autorités américaines sur des utilisateurs liées à la sécurité
nationale regrettant ne pas pouvoir dire combien relevaient du programme
secret de surveillance mondiale d'internet.
Des centaines de personnes ont manifesté samedi à Hong Kong pour que les autorités n'extradent pas Edward Snowden, l'ancien consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA) à l'origine des fuites sur ce programme appelé Prism, visé depuis jeudi par une enquête du FBI.
"Pour la défense de la liberté d'expression! Protégez Snowden! Pas d'extradition!", ont scandé des avocats, des militants issus de 27 associations de droits de l'homme et des expatriés devant le consulat américain de Hong Kong, ville où Edward Snowden s'est vraisemblablement réfugié.
Depuis ses révélations fracassantes de la semaine dernière, les géants de l'internet comme Apple, Google, Microsoft et Yahoo ont démenti les affirmations selon lesquelles la NSA avait un accès direct à leurs serveurs.
Selon les autorités américaines qui défendent la légalité de ce programme, Prism était destiné à contrecarrer des attaques terroristes.
Facebook et Microsoft ont été les premiers à vouloir jouer la transparence auprès de millions d'internautes réprobateurs.
Les deux géants ont affirmé avoir reçu au second semestre 2012, des milliers de demandes d'informations des agences américaines sur des utilisateurs: entre 6.000 à 7.000 pour Microsoft et entre 9.000 à 10.000 pour Facebook. Mais les deux entreprises n'ont pas confirmé dans quelle mesure ces demandes émanaient du programme Prism.
"Pour la première fois, nous sommes autorisés à inclure le volume total de demandes liées à la sécurité nationale, qui pourraient inclure des demandes sous le coup" du programme Prism, a expliqué John Frank, l'avocat de Microsoft, dans un communiqué publié tard vendredi soir.
"Nous n'avons toujours pas le droit de confirmer si nous avons reçu des demandes (de ce type) mais si c'était le cas, elles seraient comprises dans le volume total", a-t-il ajouté sur son blog.
Ces demandes, a-t-il précisé, concernaient entre 31.000 et 32.000 comptes clients, "soit une toute petite fraction de la clientèle de Microsoft".
Rien à cacher
"Nous apprécions les efforts du gouvernement pour nous autoriser à publier plus d'informations", a encore dit l'avocat du groupe. "Cependant, nous continuons de penser que ce que nous avons le droit de publier est loin d'être suffisant pour aider le public à comprendre cette affaire et à en débattre".
Facebook a indiqué de son côté que 18.000 à 19.000 comptes avaient été visés sur cette même période, assurant ne pas avoir systématiquement répondu à toutes les requêtes d'informations.
Facebook protège de "manière agressive" les données de ses internautes, a assuré Ted Ullyot, le principal avocat de l'entreprise californienne dans un communiqué.
Ces demandes concernaient des faits allant de la disparition d'un enfant à des menaces terroristes, en passant par des délits mineurs.
"Souvent nous rejetons immédiatement de telles requêtes, ou demandons au gouvernement de réduire substantiellement leur nombre, ou bien encore nous leur donnons au cas par cas bien moins d'informations qu'ils n'en demandent. En tout état de cause, nous nous conformons strictement à ce que prévoit la loi", a expliqué Facebook dans un communiqué.
Google, qui affirme n'"avoir rien à cacher", a annoncé avoir demandé au gouvernement l'autorisation de publier de telles données. L'entreprise publie régulièrement un rapport dit de "transparence" sur les demandes du gouvernement mais ce document ne répertorie pas celles relevant du programme Prism.
Auditionné par des élus jeudi matin, le directeur de la police fédérale américaine, Robert Mueller, a affirmé que "ces fuites avaient causé des dommages importants à notre pays et à notre sécurité".
Selon le patron de la NSA, Prism a notamment joué un rôle crucial pour déjouer en 2009 un projet d'attentat dans le métro de New York, fomenté par un jeune Afghan, Najibullah Zazi.
Des centaines de personnes ont manifesté samedi à Hong Kong pour que les autorités n'extradent pas Edward Snowden, l'ancien consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA) à l'origine des fuites sur ce programme appelé Prism, visé depuis jeudi par une enquête du FBI.
"Pour la défense de la liberté d'expression! Protégez Snowden! Pas d'extradition!", ont scandé des avocats, des militants issus de 27 associations de droits de l'homme et des expatriés devant le consulat américain de Hong Kong, ville où Edward Snowden s'est vraisemblablement réfugié.
Depuis ses révélations fracassantes de la semaine dernière, les géants de l'internet comme Apple, Google, Microsoft et Yahoo ont démenti les affirmations selon lesquelles la NSA avait un accès direct à leurs serveurs.
Selon les autorités américaines qui défendent la légalité de ce programme, Prism était destiné à contrecarrer des attaques terroristes.
Facebook et Microsoft ont été les premiers à vouloir jouer la transparence auprès de millions d'internautes réprobateurs.
Les deux géants ont affirmé avoir reçu au second semestre 2012, des milliers de demandes d'informations des agences américaines sur des utilisateurs: entre 6.000 à 7.000 pour Microsoft et entre 9.000 à 10.000 pour Facebook. Mais les deux entreprises n'ont pas confirmé dans quelle mesure ces demandes émanaient du programme Prism.
"Pour la première fois, nous sommes autorisés à inclure le volume total de demandes liées à la sécurité nationale, qui pourraient inclure des demandes sous le coup" du programme Prism, a expliqué John Frank, l'avocat de Microsoft, dans un communiqué publié tard vendredi soir.
"Nous n'avons toujours pas le droit de confirmer si nous avons reçu des demandes (de ce type) mais si c'était le cas, elles seraient comprises dans le volume total", a-t-il ajouté sur son blog.
Ces demandes, a-t-il précisé, concernaient entre 31.000 et 32.000 comptes clients, "soit une toute petite fraction de la clientèle de Microsoft".
Rien à cacher
"Nous apprécions les efforts du gouvernement pour nous autoriser à publier plus d'informations", a encore dit l'avocat du groupe. "Cependant, nous continuons de penser que ce que nous avons le droit de publier est loin d'être suffisant pour aider le public à comprendre cette affaire et à en débattre".
Facebook a indiqué de son côté que 18.000 à 19.000 comptes avaient été visés sur cette même période, assurant ne pas avoir systématiquement répondu à toutes les requêtes d'informations.
Facebook protège de "manière agressive" les données de ses internautes, a assuré Ted Ullyot, le principal avocat de l'entreprise californienne dans un communiqué.
Ces demandes concernaient des faits allant de la disparition d'un enfant à des menaces terroristes, en passant par des délits mineurs.
"Souvent nous rejetons immédiatement de telles requêtes, ou demandons au gouvernement de réduire substantiellement leur nombre, ou bien encore nous leur donnons au cas par cas bien moins d'informations qu'ils n'en demandent. En tout état de cause, nous nous conformons strictement à ce que prévoit la loi", a expliqué Facebook dans un communiqué.
Google, qui affirme n'"avoir rien à cacher", a annoncé avoir demandé au gouvernement l'autorisation de publier de telles données. L'entreprise publie régulièrement un rapport dit de "transparence" sur les demandes du gouvernement mais ce document ne répertorie pas celles relevant du programme Prism.
Auditionné par des élus jeudi matin, le directeur de la police fédérale américaine, Robert Mueller, a affirmé que "ces fuites avaient causé des dommages importants à notre pays et à notre sécurité".
Selon le patron de la NSA, Prism a notamment joué un rôle crucial pour déjouer en 2009 un projet d'attentat dans le métro de New York, fomenté par un jeune Afghan, Najibullah Zazi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire