Paris, lundi 17 juin 2013,
11h00 du matin. Dans les bureaux, toutes les lumières sont allumées.
Dehors, la nuit est revenue comme si la Terre s'était mise à tourner à
l'envers. Le ciel est noir et il tombe des cordes. Les images satellites
montrent une énorme tache blanche «sur le quart nord-ouest de la
France», comme disent les météorologues.
Pas
d'éclipse du soleil annoncée. Il faut donc chercher ailleurs ce qui
cause cette nuit en plein jour. Bien sûr, il y a les nuages. On se doute
qu'ils sont responsables... Mais comment peuvent-ils obscurcir le ciel à
ce point?
Le phénomène est simple, contrairement à bon nombre de situations
météorologiques. Les nuages sont constitués de fines goulettes d'eau
avec, parfois, des cristaux de glace. Le tout reste en suspension dans
l'air. Cet air contient toujours de l'eau. On en mesure le taux avec le
degré d'hygrométrie. Lorsqu'elle est invisible, cette eau est sous sa
forme gazeuse. Ensuite, tout dépend de la température et de la
pression.
L'eau, qui est un corps absolument extraordinaire,
peut en effet se présenter sous trois formes différentes dans les
conditions atmosphériques terrestres: gaz, liquide ou solide. Un
diagramme bien connu montre les conditions de passage d'un état à
l'autre (changement de phase). Dans l'air, au dessus de nos têtes, ces
trois phases se succèdent.
Par beau temps (si l'on se souvient encore de ce que
cela signifie...), l'eau est gazeuse. On ne la voit pas. Un changement
de pression et de température peut conduire au passage sous la forme
liquide. De fines gouttelettes se forment alors par condensation. Ce
sont les nuages. Si leur densité dépasse un certain seuil, ces
gouttelettes deviennent trop lourdes et tombent. Il pleut.
Si la température en altitude baisse, les gouttelettes gèlent et tombent sous la forme de grêle ou de neige. Ainsi, les (...) Lire la suite sur Slate.fr
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