Ebola: l’infirmière française contaminée au Liberia est guérie

Par RFI

 

 

 

L'infirmière, guérie, est sortie de l'hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé. REUTERS/Charles Platiau

 

L'infirmière française de Médecins sans frontières, contaminée par Ebola, est guérie. Une information révélée, hier, samedi 4 octobre, par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, puis confirmée par MSF. La jeune femme avait contracté le virus lors d'une mission au Liberia et avait été rapatriée le 19 septembre puis hospitalisée à l'hôpital militaire Bégin, en banlieue parisienne. Devenant ainsi le premier cas d'Ebola en France.

La jeune infirmière française, volontaire chez Médecins sans frontières (MSF) avait été contaminée par le virus Ebola lors d'une mission au Liberia. Elle avait été rapatriée le 19 septembre dernier. Selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, par voie de communiqué, elle « est désormais guérie et a quitté l'hôpital » où elle était soignée, situé en banlieue parisienne.
Déjà, le 28 septembre, la ministre avait indiqué que l’infirmière avait « profité de traitements expérimentaux », et qu’elle allait mieux. En effet, Marisol Touraine avait autorisé en France, par arrêté ministériel, l'usage de trois médicaments, en particulier l'antiviral Avigan (Favipiravir) produit par la firme japonaise Toyama Chemical (filiale de FujiFilm) à l'origine contre la grippe. Fujifilm qui a assuré que l’infirmière avait bénéficié de son traitement.
Du côté de MSF, c’est évidemment le soulagement. C’est « une grande joie, mais à la fois un rappel que l’épidémie continue, que la lutte doit continuer, tempère d’emblée Stéphane Roques, directeur général de MSF, au micro de RFI. On déplore près de 400 personnels de santé qui ont été contaminés parmi lesquels plus de 200 sont malheureusement décédés, malgré des procédures extrêmement rigoureuses et sécurisées. »
Aux Etats-Unis, le Libérien dans un état très grave
Outre-Atlantique, l’atmosphère est tout autre. Depuis qu’un premier malade d’Ebola a été diagnostiqué au Etats-Unis, nombre de médias se montrent alarmistes. Or ce dernier, un Libérien, serait dans un état très grave, a indiqué l’hôpital de Dallas, au Texas, où il est traité depuis le 28 septembre dernier.
Neuf personnes ont été identifiées comme ayant eu, de façon certaine, des contacts avec le malade - des membres de la famille et du personnel soignant. Quarante-six autres personnes pourraient être aussi concernées, sans que des liens directs ne soient établis. Mais « aucune des 45 personnes sur les 46 qui ont déjà été examinées, ni les neuf personnes les plus à risque, n'ont montré de symptômes d'Ebola comme de la fièvre », a affirmé le Dr Tom Frieden, le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), au cours d’une conférence de presse ce samedi. Tous restent sous un strict contrôle des autorités sanitaires.