(Reuters)
- Un deuxième membre du personnel de l'hôpital de Dallas où un Libérien
a succombé à la fièvre Ebola la semaine dernière est à son tour atteint
par la maladie, rapportent mercredi les autorités sanitaires de l'Etat
dans un communiqué.
Le ou la malade, qui s'est occupé de Thomas Eric
Duncan, le patient libérien mort le 8 octobre au Texas Health
Presbyterian Hospital de Dallas, a déclaré mardi avoir de la fièvre et a
aussitôt été placé à l'isolement, précise le département texan de la
Santé. "Des responsables des services sanitaires ont interrogé le dernier patient pour identifier rapidement les gens avec qui il a été en contact ou les expositions potentielles et ces personnes vont être placées en observation", ajoute-t-il.
Le maire de Dallas, Mike Rawlings, a précisé lors d'une conférence de presse que le nouveau membre du personnel médical infecté vit seul et ne possède pas d'animaux familiers. Les lieux qu'il a fréquentés ont été nettoyés, ses voisins et amis ont été informés de la situation, a-t-il ajouté.
Nina Pham, une aide soignante de 26 ans ayant également participé aux soins apportés à Thomas Duncan avait déjà contracté la fièvre Ebola. Ce premier cas de transmission aux Etats-Unis a été confirmé dimanche. L'hôpital a déclaré mardi que l'état de la jeune femme était "bon".
Le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) indique dans un communiqué que le second cas fait l'objet d'analyses complémentaires. L'organisme, qui exprime sa "profonde inquiétude", dit avoir pris des mesures "pour minimiser les risques encourus par le personnel soignant et le patient".
Un premier cas de fièvre Ebola contracté hors d'Afrique avait été signalé la semaine dernière en Espagne. La malade est une infirmière madrilène de 44 ans qui a soigné deux prêtres morts de la maladie en août et fin septembre.
L'épidémie continue de s'étendre géographiquement dans les trois pays les plus touchés - Sierra Leone, Guinée et Liberia -, et a d'ores et déjà fait 4.447 morts sur un total de 8.914 cas recensés depuis le déclenchement de l'épidémie en mars.
(Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)
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