Avec 5 femes et 18 enfants : Jacob Zuma, polygame épanoui!
Le président sud-africain vit sa polygamie ouvertement. Et peu s’en plaignent.
Heureux
comme Jacob. Sur les photos officielles, Jacob Zuma, le président
sud-africain affiche un air particulièrement épanoui. Il vientd’épouser une troisième femme. Et s’apprête à convoler en justes noces avec une quatrième. Afin de célébrer l’événement, il a organisé de grandes cérémonies dans son village du Kwazulu-Natal. Tout
dans son attitude traduit la confiance. Zuma, 67 ans, assume sa
polygamie. Il a d’ailleurs déclaré: «Beaucoup d’hommes politiques ont
des maîtresses et des enfants qu’ils cachent pour faire croire qu’ils
sont monogames. Je préfère être franc. J’aime mes femmes et suis fier de
mes enfants».
Cinq femmes, dix-huit enfants
Le
nombre exact des enfants de Zuma n’est pas connu avec certitude. Mais
selon la presse sud-africaine, il pourrait en avoir dix-huit. Élu à la
présidence de la «nation-arc-en-ciel» en avril 2009, Jacob Zuma est
toujours marié à Sizakele Khumalo, sa compagne depuis cinquante ans.
Ainsi qu’à Mompumelelo Ntuli. Sa nouvelle épouse Tobeka Madiba est âgée
de 36 ans. La prochaine sur la liste, sa future épouse Gloria BongiNgema
est dans les starting blocks: la lobola (la dote) a déjà été payée.
L’une
de ses précédentes femmes, Nkosazana Dlamini, médecin, rencontrée
pendant les années de lutte antiapartheid, a divorcé. Mais elle
entretient toujours de très bonnes relations avec le chef de l’Etat,
puisqu’elle est ministre. Et travaille sous ses ordres.
Une
cinquième épouse, Kate Mantsho, s’est beaucoup moins épanouie au
contact du grand homme. Elle s’est suicidée en 2000. Kate Mantsho a
déclaré qu’elle avait «vécu 24 années d’enfer» avec Zuma. Longtemps la
polygamie assumée de Zuma a suscité des critiques acerbes en Afrique du
Sud. Mais aujourd’hui, à l’heure de son nouveau mariage, tout le monde semble «avoir mis de l’eau dans son vin», comme le souligne The Sunday Times de Johannesburg.
Sourd aux critiques
Il
est vrai qu’entre temps, Zuma est devenu chef de l’Etat. D’autre part,
il a montré que les critiques semblaient glisser sur lui, «comme sur les
plumes d’un canard», sans réussir à le faire vaciller. Accusé du viol
d’une jeune femme séropositive, Zuma a répondu, lors de son procès, il y
a deux ans, qu’elle l’avait provoqué avec «des tenues légères».
Les
médias sud-africains lui avaient reproché de ne pas avoir utilisé de
préservatifs lors de ses rapports sexuels avec la jeune femme, dont il
pouvait difficilement ignorer la situation. Dès lors qu’il s’agissait
d’une militante séropositive. Attitude jugée irresponsable par beaucoup,
dans le pays qui compte le plus grand nombre de séropositifs au monde.
Mais là encore, Jacob Zuma s’en était sorti par une pirouette. En
affirmant qu’il comptait éviter la contamination en prenant une «bonne
douche».
Lors
des prochains voyages officiels le président sud-africain sera
accompagné tour à tour par chacune de ses épouses. Pour justifier son
attitude, il se réclame du respect des traditions zouloues. Un discours
qui séduit une partie de l’opinion publique, tentée par un retour aux
sources… africaines. Nombre de Sud-africains, notamment dans l’électorat
populaire, accusaient Thabo Mbeki, son prédécesseur, d’être trop
occidentalisé.
Africanité
La
grande popularité de Zuma vient justement de cette volonté d’être très
ancré dans la culture africaine. Il ne manque jamais une occasion de
poser devant les photographes dans une tenue traditionnelle ou
d’exécuter des danses zouloues, au grand ravissement de ses partisans.
L’un des reproches les plus souvent adressés à Thabo Mbeki était
d’ailleurs d’être un piètre danseur. Ce qui est considéré comme un
sévère handicap pour un dirigeant sud-africain. Lorsqu’il était plus
alerte, Nelson Mandela (président de 1994 à 1999) manquait rarement une
occasion d’esquisser quelques pas de danse. Cela contribuait aussi à sa
popularité.
En assumant de façon aussi ostentatoire sa polygamie,
Jacob Zuma saisit aussi l’air du temps sur le continent noir. Car cette
«pratique» effectue un retour en grâce dans bien des pays d’Afrique.
Pas seulement en Afrique du Sud. Comme l’a souligné le magazine
sénégalais Thiof,
qui a consacré une enquête à ce phénomène, la polygamie fait un retour
remarqué. Et elle n’est pas simplement l’apanage des milieux les plus
défavorisés.
Ainsi le chanteur Youssou N’Dour a pris une deuxième épouse ce
qui a provoqué bien des débats au Sénégal. «Maintenant, les hommes se
disent si même Youssou N’Dour l’a fait, pourquoi pas moi?» explique
Aïssatou, une sénégalaise qui constate cette montée en puissance de la
polygamie.
Nombre
d’Africaines avouent d’ailleurs y être favorables. «Avec la crise
économique, nous sommes avant tout à la recherche de stabilité. Mieux
vaut un homme déjà marié, plutôt que pas de mari du tout. La seule
question qui se pose vraiment c’est de savoir si le mari a les moyens de
faire vivre correctement sa femme et ses enfants» m’a expliqué une
Dakaroise, qui a effectué des études supérieures. Et vient d’accepter
d’être la deuxième épouse d’un riche commerçant.
En
Afrique, l’attitude de Jacob Zuma est loin de choquer tout le monde.
Bien au contraire. « Pour moi, m’a expliqué Omar Diop, un étudiant
sénégalais, Zuma ne fait rien de répréhensible. Il est juste en phase
avec la culture africaine ».
Pierre Malet
Image de une: Zuma dansant à son mariage avec Tobeka Madiba, en janvier 2010. Reuters/Siphiwe Sibeko.
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Heureux
comme Jacob. Sur les photos officielles, Jacob Zuma, le président
sud-africain affiche un air particulièrement épanoui. Il vientd’épouser une troisième femme. Et s’apprête à convoler en justes noces avec une quatrième. Afin de célébrer l’événement, il a organisé de grandes cérémonies dans son village du Kwazulu-Natal. Tout
dans son attitude traduit la confiance. Zuma, 67 ans, assume sa
polygamie. Il a d’ailleurs déclaré: «Beaucoup d’hommes politiques ont
des maîtresses et des enfants qu’ils cachent pour faire croire qu’ils
sont monogames. Je préfère être franc. J’aime mes femmes et suis fier de
mes enfants».
Cinq femmes, dix-huit enfants
Le
nombre exact des enfants de Zuma n’est pas connu avec certitude. Mais
selon la presse sud-africaine, il pourrait en avoir dix-huit. Élu à la
présidence de la «nation-arc-en-ciel» en avril 2009, Jacob Zuma est
toujours marié à Sizakele Khumalo, sa compagne depuis cinquante ans.
Ainsi qu’à Mompumelelo Ntuli. Sa nouvelle épouse Tobeka Madiba est âgée
de 36 ans. La prochaine sur la liste, sa future épouse Gloria BongiNgema
est dans les starting blocks: la lobola (la dote) a déjà été payée.
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