vendredi 26 juillet 2013

Avec la Coupe Libertadores, Ronaldinho rentre dans la légende

Avec la Coupe Libertadores, Ronaldinho rentre dans la légende

Ronaldinho a le sourire. Au bout du suspense, il remporte la Coupe Libertadores avec l'Atletico Mineiro.
Ronaldinho a le sourire. Au bout du suspense, il remporte la Coupe Libertadores avec l'Atletico Mineiro.
REUTERS/Jorge Adorno

Par Alejandro Valente
Ancien meilleur joueur du monde, Ronaldinho a tout gagné sur la scène internationale: de la Ligue des champions européenne avec Barcelone à la Coupe du monde avec le Brésil, sans oublier le Ballon d'Or en 2005 et une multitude de trophées. Il lui en manquait un : la Coupe Libertadores (Ligue des champions sud-américaine). C'est désormais chose faite, puisque son club, l'Atletico Mineiro, s'est imposé en finale, aux tirs-au-but, face à l'Olimpia du Paraguay.

 
Il paraît que les légendes ne meurent jamais. A défaut d'être immortel, Ronaldo de Assis Moreira, plus connu comme « Ronaldinho », vient d'ajouter une belle page à son histoire d'amour avec le football.
A 33 ans, l'ancien joueur du Paris Saint-Germain, que l'on disait fini il y a deux ans lorsqu'il avait quitté l’AC Milan par la petite porte pour rentrer au Brésil, a prouvé qu'il avait encore des ressources.
Au bout de la nuit du mercredi 24 juillet, à Belo Horizonte, il est devenu le premier joueur au monde à posséder ces quatre trophées majeurs que sont la Coupe du monde (2002 avec le Brésil), la Ligue des champions européenne (avec Barcelone en 2006), le Ballon d'Or (en 2005) et la Coupe Libertadores, l'équivalent de la Ligue des champions en Amérique du Sud.
Ronaldinho disputera ainsi le Mondial des clubs en décembre prochain, où il va probablement se retrouver face à celui qui avait précipité son départ du FC Barcelone, Pep Guardiola, devenu l’entraîneur du Bayern Munich, le club champion d’Europe.
Revirement face à l’Olimpia
Le défi n'était pas gagné d'avance, après la défaite concédée par l'Atletico Mineiro dans la finale aller, à Asuncion, sur la pelouse de l'Olimpia (0-2). Remonter deux buts face à un adversaire sans génie mais déterminé et combatif était un sacré challenge, que le club brésilien a abordé avec le soutien d'un public qui s'était arraché les places depuis plusieurs jours.
Il a fallu attendre le début de la deuxième mi-temps pour que l'équipe locale, très nerveuse, inscrive le but de l'espoir. Rosinei, qui venait d'entrer, a adressé un centre que le défenseur Wilson Pittoni n’a pas réussi à dégager et Jô a marqué le premier but du match.
Mais il fallait un deuxième but et il n'est arrivé qu'en fin de match, après une superbe occasion manquée par Olimpia qui aurait pu tuer le match. Puis, il y a eu l'expulsion du défenseur paraguayen Manzur. Enfin, c'est Leonardo Silva qui a marqué le but qui mettait les deux équipes à parfaite égalité sur l'ensemble des deux rencontres. Un but de la tête sur un centre de Bernard.
Saint Victor devance Ronnie

Puis il y a enfin eu les tirs au but, séance à laquelle Ronaldinho n'a pas eu les temps de participer puisqu'il était le cinquième tireur de son équipe. La faute à Victor, ou plutôt à « saint Victor », comme la presse brésilienne surnomme ce matin le gardien de l'Atletico Mineiro. Déjà brillant aux tours précédents, ayant déjà arrêté des penalties face aux Mexicains de Tijuana et aux Argentins de Newell's Old Boys, il s’est mis en évidence en stoppant la tentative de Miranda (en s'avançant il est vrai juste avant le tir).
La frappe de Gimenez, non cadrée, a signé, du coup, l'élimination de l'Olimpia et le sacre de l'Atletico Mineiro, le premier de son histoire en Coupe Libertadores.
Ce succès est bien sûr celui de toute une équipe et celui de Cuca, un entraîneur souvent malchanceux mais qui réussit à la tête d'une équipe équilibrée, très talentueuse, jouant un football séduisant, fidèle aux traditions brésiliennes et qui plaît donc bien au-delà du cercle des supporters locaux. Avec Ronaldinho, des joueurs comme Bernard, Tardelli, Jô et Victor rejoignent dans le cœur des supporters de l'Atletico Mineiro les héros du passé, les Dada Maravilha, Reinaldo, Eder ou Toninho Cerezo.

 
La revanche de Ronaldinho

N'empêche, Ronaldinho reste un peu le symbole de ce sacre. Une sacrée revanche pour le gamin de Porto Alegre, rejeté il y a 2 ans d'une Europe qui l'avait adoré, le jugeant trop lourd, trop lent, trop adepte des boîtes de nuit. Il n'y avait plus guère que lui pour y croire lors de son retour au pays. D'autant que ses premiers pas à Flamengo, le club de Rio de Janeiro, ont été un échec complet, ponctués de scandales en tout genre au point d'en finir devant les tribunaux.
Fantomatique lors de ses premiers pas à l'Atletico Mineiro, qu'il avait rejoint l'année dernière pour un salaire de 100.000 € par mois, l'ancien pensionnaire du PSG, du Barça et de l’AC Milan, a petit à petit retrouvé ses marques dans une équipe bien structurée, loin de la folie de Rio.
Sa joie après le titre était à la mesure des difficultés qu'il a connus depuis son départ de Barcelone, le club où il avait réussi ses plus beaux exploits, mais où Pep Guardiola ne voulait plus le voir. L'entraîneur, désormais au Bayern Munich, croisera sans doute à nouveau sa route en décembre au Mondial des clubs au Maroc. De quoi lui donner la force pour rester au sommet et, qui sait, gagner peut-être sa place dans l'équipe du Brésil de Luiz Felipe Scolari pour la Coupe du monde 2014.

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