Zidane: "Le dopage ? Des conneries"
Quelques semaines après l’audition de Didier Deschamps au
Sénat, Zinedine Zidane s’est exprimé sur le dopage dans un long
entretien accordé au magazine So Foot. L’ancien meneur des Bleus revient
sur sa préparation physique et évoque sa période turinoise. Celle qui
reste la plus controversée…
"Zizou" et le dopage, c’est une affaire de bien peu de
mots. Les paroles de l’ancien numéro 10 de l’équipe de France sur le
sujet ne sont pas légion, à l’exception d’une confession en 2004.
Entendu par la justice italienne en tant que témoin lors du procès de la
Juve cette année-là, Zidane avait alors reconnu avoir consommé de la
créatine lors de ses saisons turinoises (1996-2001). "J'ai pris de la
créatine seulement quand je jouais à la Juventus. Cela ne m'était
jamais arrivé auparavant en France, ni maintenant en Espagne",
avait-il alors expliqué au sujet d’un produit destiné à accroitre la
masse musculaire, interdite alors à la consommation en France mais en
libre circulation en Italie et au Royaume-Uni."Je ne me suis jamais dopé"
Depuis, Zidane était resté muet, même quand son ancien capitaine, Didier Deschamps, avait été entendu au printemps par le Sénat et sa commission d’enquête sur l’efficacité de la lutte contre le dopage. C’est finalement dans les colonnes du mensuel So Foot qu’il a abordé le sujet, interrogé sur les rumeurs de dopage qui ont accompagné son retour en équipe de France en 2004 et durant ses années en Serie A. "Des conneries : je ne me suis jamais dopé, j’ai toujours été très clair là-dessus", a assuré le membre du staff du Real Madrid. Et j’ai toujours fait en sorte de ne pas alimenter la rumeur." Zidane donne ensuite une anecdote sur son physique et l’absence de pectoraux, une particularité moquée du temps de la Juve par le médecin du club. "Tu me vois torse nu aujourd’hui tu rigoles encore ! Les pectoraux, je n’en ai jamais eu, je crois que je n’en aurais jamais, c’est trop tard maintenant ! Mais bon, c’est pas grave, hein, on joue pas au foot avec les pec’".Et le Marseillais d’expliquer ensuite les sacrifices endurées durant la préparation à la Coupe du monde 2006, le dernier gros objectif de sa carrière. "Les deux dernières saisons à Madrid, quand on ne gagnait rien, c’était dur, physiquement, je n’y étais plus… (…) Dans ces moments-là, j’ai souffert. Tu as beau « voir », si tu n’es plus là physiquement… J’ai commencé six mois avant la coupe du monde, dès janvier. Un régime d’ascète. Je me couchais tous les soirs à 21h30, je ne buvais même pas un Coca-Cola. Et je bossais, je bossais, le physique, la muscu, j’avais un prof, un programme précis." Six mois plus tard, Espagne, Brésil et Portugal valsaient sur la route de la finale de la Coupe du monde. Pas l’Italie.
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