mercredi 17 juillet 2013

PSG: Edinson Cavani, le pieux Matador

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FOOTBALL - Idole à Naples, l'attaquant uruguayen Edinson Cavani a été acheté 64 millions d'euros par le Paris Saint-Germain. Garçon sage en ville et terreur sur les terrains, il a tout pour séduire. 

  
PSG: Edinson Cavani, le pieux Matador
Après 3 saisons à Naples, Edinson Cavani rejoint le Paris Saint-Germain en échange de 64 millions d'euros. C'est le joueur le plus cher de l'histoire de la Ligue 1.
REUTERS/Ricardo Moraes
"Oh vie, oh ma vie". Les 60 000 spectateurs du stade San Paolo célèbrent la victoire de leur Napoli face à la Juventus Turin (3-0). Ce soir de janvier 2011, le peuple napolitain s'est découvert une nouvelle idole, auteur d'un triplé meurtrier. Attaquant uruguayen de 24 ans Edinson Cavani a débarqué voilà six mois au pied du Vésuve. "J'en avais les larmes aux yeux. C'est un grand bonheur de voir le stade t'acclamer et chanter de cette façon", s'est ému, au micro de la télévision italienne, juste après la rencontre, celui qui vient de rejoindre le Paris Saint-Germain contre 64 millions d'euros pour Naples (plus gros transfert de l'histoire de la Ligue 1).
Ce chant, le O surdato 'nnammurato (Le soldat amoureux), le volcanique stade San Paolo ne l'entonne pas pour n'importe qui. Il ne la réservait qu'à la légende, celui qui avait fait de Naples un club qui compte en lui offrant deux titres de champion d'Italie: Diego Maradona. L'hommage classe haut l'attaquant uruguayen, rebaptisé par toute une ville "El Matador".

L'Italie comme évidence

Né à Salto, petite ville uruguayenne située à la frontière avec l'Argentine, Edinson Cavani suit l'exemple de son père Luis, joueur de la Celeste à quelques reprises. Jusqu'à ses 12 ans, il fait ses classes au Salto FC avant de rejoindre la capitale, où se concentre l'essentiel des équipes professionnelles du pays. C'est au Danubio FC, où est passé Diego Forlan, que Cavani poursuit son apprentissage avant d'y devenir professionnel en 2006 à 18 ans. En deux saisons et 24 matches, il inscrit 9 buts et participe à la conquête du titre national en 2007.
Cavani interpelle par son potentiel physique le président de Palerme Maurizio Zamparini, qui le recrute lors du mercato hivernal 2007. Un retour au bercail italien pour celui dont les grands parents sont originaires de Maranello, situé dans la province de Modène, au Nord de la péninsule.

"Je suis devenu un homme"

Les premiers pas européens de l'Uruguayen sont compliqués. Il lui faut attendre une saison et des départs pour obtenir du temps de jeu. Sous les ordres du formateur Francesco Guidolin, Cavani va polir ses qualités naturelles. "Mon passage par Palerme a été très important car il m'a permis de progresser et d'arriver au niveau auquel je suis aujourd'hui. Les trois saisons et demie passées en Sicile m'ont aidé à grandir. C'est là-bas que je suis devenu un homme", a reconnu l'attaquant dans une interview donnée au 10 Sport.
Il profite du départ d'Amauri pour la Juventus Turin, à l'intersaison 2008, pour passer titulaire. Avec l'explosif et facétieux Miccoli, ils forment l'une des paires d'attaquants les plus redoutées d'Italie, inscrivant chacun 14 buts en Serie A. La saison suivante, Cavani n'en marque que 13. Déçus de son rendement, ses dirigeants l'envoient à Naples contre un chèque de 16 millions d'euros.

Changement de dimension

Avec cette cité habitée par le football, le pieux Cavani ressent une connexion quasi religieuse. "J'aimerais laisser une trace indélébile dans cette ville. C'est mon rêve, car je sais que Naples est une ville qui n'oublie pas", avoue ce membre de l'Église évangélique pentecôtiste à la radio italienne Radio Marte. Pour sûr, le Napoli n'oubliera pas le fameux trident qu'il a formé avec Marek Hamsiket Ezequiel Lavezzi.
Référent de l'attaque imaginée par Walter Mazzarri, l'Uruguayen gomme ses derniers défauts pour devenir un tueur devant le but. Pour autant, il refuse de s'emballer. "J'essaye juste de faire mon travail de la meilleure manière possible. Mais ce n'est pas parce que je marque beaucoup depuis deux saisons que je me considère comme un joueur accompli. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre", explique-t-il. Cette humilité et ses réalisations en font l'idole de Naples. "Beaucoup s'identifient à lui, le prennent comme exemple. Les supporters l'adorent", se réjouit le président napolitain Aurelio De Laurentiis en 2011.

"L'obsession du but"

Calme dans la vie - "je suis un garçon normal. J'aime passer mon temps libre avec ma famille" - Edinson Cavani s'est forgé en Italie la réputation d'un assassin brutal, concentré sur le but. "C'est le vrai attaquant moderne. Il est tueur dans la surface mais participe au jeu. Il a besoin d'espace. Cavani peut perforer une défense par l'axe ou sur les côtés. Il a besoin de liberté et de confiance. Mais il ne faut pas l'utiliser comme un simple pivot", assure Pablo Correa dans Le Parisien. Un écueil auquel ne croit pas Ezequiel Lavezzi. "Cavani joue plus avec l'obsession du but quand Ibra, lui, apprécie de venir chercher les ballons", a déclaré l'Argentin du PSG dans L'Equipe.
Même s'il n'a pas battu le record de buts inscrits par Maradona à Naples (104 toutes compétitions confondues contre 115) et n'est pas parvenu à remporter le Scudetto, Edinson Cavani a choisi de mettre fin à son aventure dans le Sud de l'Italie. A Paris, il rejoint un club ambitieux où se trouvent ses anciens partenaires Lavezzi et Pastore. Après avoir subjugué San Paolo, "El Matador" est prêt à conquérir le Parc des Princes et les titres majeurs que son talent convoite.

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