Le nouveau Steve Jobs est-il Chinois?
Son nom ne vous dit probablement rien. Pourtant, l’entrepreneur chinois Lei Jun ambitionne de devenir le prochain Steve Jobs. Sa start-up Xiaomi, "l’Apple de l’Orient" a enregistré un chiffre d’affaires de deux milliards de dollars en 2012, grâce aux ventes de ses iPhones "low-cost".
Romain Fonsegrives
Steve Jobs est mort, vive Steve Jobs ! Ou plutôt sa
version "made in China" : Lei Jun. Au jeu des sept différences, ce
patron chinois affiche sa proximité avec l’ancien gourou californien.
Lei Jun vend des appareils bizarrement semblables à l’iPhone, effectue la présentation de ses produits sur scène, et s’affiche rarement sans porter un jean délavé surmonté d’un haut noir.
Même son discours fleure bon la révolution culturelle. "Nous transformons le téléphone mobile en ordinateur, et c’est une idée totalement nouvelle", confie l’entrepreneur dans une récente interview au New York Times. "Nous réalisons des choses qu’aucune autre entreprise n’a accompli avant nous".
L’audace de cet imitateur a de quoi surprendre. Mais sur les documents comptables, la copie de Lei Jun est convaincante. Sa start-up, Xiaomi (prononcé Chao-mii), a réalisé un chiffre d’affaires de deux milliards de dollars en 2012. Un succès qui lui vaut le surnom d’"Apple de l’Orient" dans la presse chinoise. Le secret ? Lei Jun a eu la bonne idée de vendre des smartphones low-cost en Chine, le plus gros marché mondial pour les téléphones mobiles.
Même son discours fleure bon la révolution culturelle. "Nous transformons le téléphone mobile en ordinateur, et c’est une idée totalement nouvelle", confie l’entrepreneur dans une récente interview au New York Times. "Nous réalisons des choses qu’aucune autre entreprise n’a accompli avant nous".
L’audace de cet imitateur a de quoi surprendre. Mais sur les documents comptables, la copie de Lei Jun est convaincante. Sa start-up, Xiaomi (prononcé Chao-mii), a réalisé un chiffre d’affaires de deux milliards de dollars en 2012. Un succès qui lui vaut le surnom d’"Apple de l’Orient" dans la presse chinoise. Le secret ? Lei Jun a eu la bonne idée de vendre des smartphones low-cost en Chine, le plus gros marché mondial pour les téléphones mobiles.
Le "Mi" : l'iPhone du pauvre
Après la création de Xiaomi il y a trois ans, Lei Jun a dévoilé le "Mi-1",
son premier smartphone, en août 2011. Un clone vendu pour la moitié du
prix de l’iPhone, qui a séduit les jeunes Chinois. L’an dernier, Xiaomi a
vendu 6,5 millions des différentes versions de son "Mi" en Chine.
Les smartphones de Lei Jun s’arrachent. Ils sont vendus exclusivement en ligne, un moyen de rogner sur les coûts intermédiaires. Passé maître dans l’art de la réplique, Xiaomi travaillerait même sur un modèle à moins de 100 euros : le "Red Rice".
Avec Xiaomi, Lei Jun n’en est pas à son coup d’essai. Il avait déjà revendu le site joyo.com à Amazon en 2004, avant d’introduire en bourse Kingsoft, son entreprise d’antivirus.
Les smartphones de Lei Jun s’arrachent. Ils sont vendus exclusivement en ligne, un moyen de rogner sur les coûts intermédiaires. Passé maître dans l’art de la réplique, Xiaomi travaillerait même sur un modèle à moins de 100 euros : le "Red Rice".
Avec Xiaomi, Lei Jun n’en est pas à son coup d’essai. Il avait déjà revendu le site joyo.com à Amazon en 2004, avant d’introduire en bourse Kingsoft, son entreprise d’antivirus.
Dans les pas d'Apple
Lei Jun est devenu milliardaire au même âge que Steve Jobs : 43 ans. Un détail qui n’a pas échappé au magazine américain Forbes, qui lui a consacré une entrée remarquée dans son classement des entrepreneurs les plus riches de Chine.Comme son défunt modèle, l’aura de Lei Jun dépasse la simple sphère économique. Sur Sina Weibo – le Twitter chinois –, le patron chinois est suivi par plus de cinq millions d’internautes. Le chef d’entreprise ne fait d’ailleurs pas mystère de ses sources d’inspiration : il avoue avoir été marqué par la lecture d’un livre sur Steve Jobs lors de ses années à l’université.
Mais Lei Jun ne cherche pas à remporter le prix de la meilleure copie. Les ventes de Xiaomi devraient doubler en 2013, et la valeur de l’entreprise est actuellement évaluée autour de quatre millions de dollars. Un argument de poids pour attirer les investisseurs et se développer à l’international.
"Nous ne sommes pas simplement une compagnie chinoise à bas coûts qui fabrique un téléphone bon marché", souligne Lei Jun. Lui, rêve d’aller plus loin et imagine déjà Xiaomi dans le classement Fortune 500 des plus grandes entreprises mondiales.
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