Guardiola règle ses comptes avec les dirigeants du Barça : "Ils ont dépassé les limites"
Par A.P. le 12/07/2013 à 14:32, mis à jour le 12/07/2013 à 14:33@Antho_Eurosport
Pep Guardiola a réglé ses comptes avec Barcelone et ses dirigeants à qui il reproche d'avoir utilisé la maladie de Tito Vilanova pour lui "faire du mal".
Panoramic
On pensait que l'histoire entre Pep Guardiola et le Barça était
idyllique. Elle ne l'est peut-être pas tant que ça. En tout cas, elle ne
l'est plus à en croire les dernières déclarations du nouvel entraîneur
du Bayern à l'encontre de ses anciens dirigeants, le président Sandro
Rosell en tête. Jeudi, il a profité d'une conférence de presse pour
régler quelques comptes. Fait rare chez lui. "Il y a eu la saison passée beaucoup de choses qui ont dépassé les bornes, a-t-il accusé. Je
suis allé à 6000 kilomètres de distance et j'ai demandé à la direction
du Barça de me laisser tranquille. Ce qu'ils n'ont pas fait. A
Barcelone, j’ai fait du mieux que j’ai pu, avec toute ma volonté. J’ai
pris la décision de partir et je suis parti."
Visiblement, le technicien espagnol n'a pas apprécié que son nom continue de circuler en Catalogne alors qu'il était parti à New York durant une année pour se couper du monde du football. Et il fait comprendre que le Barça aurait utilisé tous les moyens pour le faire revenir au bercail. Même les plus inacceptables à ses yeux. "Utiliser la maladie de Tito Vilanova pour me faire du mal, je ne l’oublierai jamais. Ils ont dépassé les limites". Guardiola garde également en travers de la gorge qu'on lui reproche de ne pas avoir rendu visite à son ancien adjoint lorsque celui-ci était à New York pour y être soigné de son cancer : "Si je n'ai pas pu aller le voir plus souvent c'est parce que ce n'était pas possible, et non pas parce que je ne le voulais pas. Qu'ils n'utilisent pas mes amitiés pour me faire du mal. C’est de très, très, très mauvais goût. Je ne m’y attendait pas".
A l'origine de ce coup de gueule, la presse qui l'accusait d'avoir tenté de recruter Neymar en discréditant Vilanova. Ce que Guardiola a vivement réfuté : "Les trois fois où j'ai parlé avec Neymar, je lui ai dit vingt fois qu'il devait s'engager avec Barcelone, et lors de ces trois discussions, jamais le nom de Tito Vilanova n'a été prononcé. Jamais". Un sujet suffisamment sensible pour faire resurgir ses rancœurs vis-à-vis des dirigeants du Barça. "Si j’ai dit quelque chose de faux, qu’ils sortent de leurs bureaux et qu’ils le démentent, a-t-il conclu. Qu’ils s’occupent de leur équipe et qu’ils me laissent tranquille. Je ne dois rien à personne. Qu'ils se remettent à faire ce qu'ils font de mieux, nous nous embrasserons si nous nous voyons et j'espère que le Barça ira bien, mais il y a des choses que je n'oublierai jamais."
D'un naturel plutôt discret, Pep Guardiola a surpris l'Espagne par la véhémence de ses propos. "Pep Guardiola déclare la guerre", a ainsi titré vendredi matin le quotidien catalan Sport. "Guardiola dynamite le Barça", a surenchérit As tandis que Mundo Deportivo a affiché en Une "Guardiola à l'attaque" en référence à ses déclarations vis-à-vis de la direction et son désir de recruter Thiago Alcantara. Forcément, sa réaction a également fait réagir au Barça. "Je suis très surpris, a avoué vendredi le vice-président du club Jordi Cardoner. Je ne comprends pas. J'imagine qu'il y aura des explications car nos relations ont toujours été cordiales. Je suis sûr que de fausses informations lui sont parvenues. Peut-être que Pep devrait parler au président". Cela attendra peut-être une éventuelle confrontation entre le Barça et le Bayern en Ligue des champions.
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