Les 5 choses à retenir de la présentation de Gerardo "Tata" Martino (FC Barcelone)

Par Maxime DUPUIS

Vendredi, la presse espagnole n’a pas seulement demandé à Tata s’il porterait un costume ou un jogging sur le banc du FC Barcelone. La preuve en cinq points.

Reuters DE LA CONTINUITE… MAIS PAS SEULEMENT 
Gerardo Martino a été choisi pour son profil et ses préceptes proches de ceux du FC Barcelone. L’Argentin n’a donc aucune raison de modifier son approche du jeu et sa philosophie. Cela tombe bien, il ne compte pas bousculer le Barça. Si révolution il y a, elle sera de velours. "Nous allons continuer à jouer en 4-3-3. Les joueurs se sentent bien ainsi. C’est d’ailleurs comme cela que je faisais jouer mon équipe en Argentine", a-t-il confié vendredi. Pour autant, Tata ne compte pas simplement s’inscrire dans la continuité. L’homme veut apporter sa patte mais n’est pas borné. "Dans ma carrière, j’ai appris à m’adapter aux joueurs que j’avais", a rappelé celui qui a emmené le Paraguay en quart de finale de la Coupe du monde 2010. "Nous allons essayer de reprendre certaines choses qui ont fait la meilleure version du Barça, (...) cette faculté à presser haut et vite récupérer le ballon, (...) et y ajouter quelques-unes de mes idées. Je veux en faire une équipe encore plus complète", ambitionne-t-il.
BIEN JOUER ET SURTOUT GAGNER
Tata est un amoureux du beau jeu. Mais l’Argentin est également conscient d’une chose : A Barcelone, bien jouer sans gagner ne servira à rien. "Celui qui gagne n’a pas toujours raison. Mais ne rien gagner serait un échec”, a-t-il reconnu lors de sa conférence de presse. Il a d’ailleurs enfoncé le clou quelques minutes plus tard lorsqu’il a été interrogé sur le Real Madrid et l’importance des Clasicos : "Les Clasicos sont importants, a-t-il concédé. Mais lorsque vous les prenez seuls, ces matches ne vous font gagner aucun trophée."

MARTINO, MESSI ET NEYMAR
Le nouvel entraîneur du FC Barcelone est revenu sur ce qu’il avait dit en début de semaine. A savoir : la famille Messi n’a rien à voir avec sa nomination. Ni le père. Ni le fils, qu’il assure ne pas connaître "personnellement". S’il n’est pas un intime de Messi, qu’il s’imaginait coacher un jour… aux Newell’s Old Boys, Tata connait mieux le footballeur, qu’il juge être le "meilleur du monde" et qu’il ne changera pas de poste. Aucun raison de le faire : "Messi a joué à différents postes mais il marque plus que jamais aujourd’hui. Je ne vais donc pas le changer de position." Au sujet de l’association du quadruple Ballon d’Or et de Neymar, Martino est tout aussi affirmatif : "Je ne peux pas croire que Neymar et Messi ne puissent pas jouer ensemble. Si ça ne marche pas, ce sera la faute de l’entraîneur."
FABREGAS RESTE, UN DEFENSEUR ARRIVERA… PEUT-ÊTRE
Gerardo Martino vient d’arriver au Barça et, déjà, a les idées claires quant à l’avenir de Cesc Fabregas, qui est courtisé par Manchester United. Le vendre aux Anglais ? Il n’en est pas question : "Le club a repoussé deux offres. Je suis prêt à en rejeter une troisième. Cesc sera avec nous cette saison." Concernant le dossier du recrutement d’un défenseur central, l’Argentin s’est montré moins définitif. Santiago Vergini, qu’il dirigeait aux Newell’s Old Boys, viendra-t-il ? "C’est un grand joueur mais je dois travailler avec l’équipe en premier lieu pour voir si l’on a besoin de signer tel ou tel joueur", a répondu le technicien.

BARCELONE, UNE NOUVELLE VIE
Pour la première fois de sa carrière, Gerardo Martino va entraîner une équipe du Vieux Continent. Et pas n’importe laquelle. Pour autant, Tata n’est pas impressionné par le challenge qu’il prend avec un certain recul. Il n’est pas connu et sa nomination en a surpris plus d’un ? Ce n’est pas un problème. C’est même logique à ses yeux. "Je pense qu’il est normal que les gens ne me connaissent pas puisque je n’ai travaillé qu’en Amérique du Sud. Je ne m’en offusque pas. (…) Avoir entraîné en Argentine n’est pas simple du tout et cela vous aide lorsque vous partez entraîner ailleurs." Sur ce point, on sera vite fixé.